Sport et homosexualité, l'on savait que cela "faisait problème". Un récent documentaire diffusé sur Canal + en janvier était assez édifiant. On croyait cependant que cela ne concernait que les
sports collectifs, comme le foot, et l'on savait qu'un coming-out dans ces disciplines nécessitait un courage certain. Mais l'on croyait les sports individuels épargnés, on a vu tel nageur, ou
tel plongeur révéler son homosexualité. Le patinage semblait hors d'atteinte de l'homophobie... Et voilà que conjointement notre ex-brillant champion dans cette discipline, Brian Joubert, déclare
:«Certains patineurs ne nous aident pas. Ils sont efféminés et en rajoutent encore avec des frous-frous. Je me bats contre tous ces chichis, ça m’horripile. Pas étonnant ensuite qu’on passe tous
pour des tatas ou des chochottes.», et que deux commentateurs de la télé canadienne, décrivent ainsi Johnny Weir :«Il a du rouge à lèvre, il s'habille de façon féminine, il a le droit mais c'est
un très mauvais exemple. On va croire que les garçons qui patinent vont tous devenir comme ça». Brian Joubert a certes fait à moitié marche arrière en se disant "petit con" ("gros con" aurait été
plus pertinent). Johnny Weir lui a su trouver les mots justes : "J'espère que les gamins qui vont grandir comme moi je l'ai fait pourront ressentir la même liberté que j'ai eue d'être moi-même.
C'est ça le plus important.... Je crois que la masculinité, c'est ce qu'on veut en faire"
ll est amusant de voir des hétéros employer exactement les mêmes termes que certains gays : "ils donnent une mauvaise image"! Mais peut être après tout certains seront ils satisfaits, le combat pour le droit à "l'indifférence" progresse même chez les hétéros, ils veulent des homos "virils".
Sarkozy lui aussi semble bien décider à niveler les différences en s'entourant de tant de socialistes, soit en leur confiant des missions, soit en les nommant ministres! Lang, Rocard, Allègre, Kouchner, Strauss-Kahn, Besson, Migaud, Charasse, j''en oublie...Qui plus est la plupart d'entre eux appartiennent (sauf Besson, tout de même!) à mon bestiaire Mitterrandiste préféré. Comment voulez vous après ça que j'ai encore envie de voter socialiste. Au moins si j'étais à Montpellier je pourrais voter Frèche!
A quoi joue notre Nicolaparte? "De quoi Sarkozy est il le nom" était le titre d'un pamphlet du philosophe Alain Badiou. Tout simplement de la société actuelle, celle qui répugne à Renaud Camus. Un autre livre titre "le Sarkozysme sans Sarkozy" et dit en fait la même chose : " Le sarkozysme, hélas, dépasse l’homme qui l’anime aujourd’hui. Le sarkozysme est une simplification du monde qui s’illustre dans le parler vrai et simple revendiqué par l’exécutif comme dans la solutionnite aiguë dont l’Etat est atteint. De l’homme prévu à l’homme prévisible, du déterminisme génétique à la prédiction de la dangerosité, une société sans risque, par conséquent sans liberté, se met en place. Avec la valorisation de la ploutocratie et de l’homme-marchandise (« l’homme n’est pas une marchandise comme les autres » dixit Nicolas Sarkozy), s’instaure un ordre chiffré, profondément antihumaniste, où tout doit être mesuré et maîtrisé. Le sarkozysme, c’est également l’emprise : l’omniprésence médiatique et l’Empire médiatique où s’organisent légitimations paradoxales, brouillage idéologique permanent, et une communication qui met l’expertise au service du populisme. »
Fin 2011 Sarkozy s'adressera peut être à nous : " J'ai personnalisé ce que vous êtes devenu. j'ai fait mon job. tchao..."
Dire, pour finir sur une note positive, combien j'ai aimé "A single man".