Le titre de libération, « DSK saison 2 », témoigne tristement de ce qu’est devenue l’actualité, ou du moins la façon dont elle est traitée, dans
notre monde de «l’ immédiat-isation» . Avant même que la saison 2 soit arrivée à son dernier épisode, on nous donne déjà un aperçu de la « saison 3 » pour lesquels on a mis deux équipes de
scénaristes en compétition, des journalistes reconvertis, l’une imaginant une histoire basée sur une autre accusation de viol, plus ancienne, mais avec cette fois ci une plaignante moins chargée
en signes « victimaires », elle sera caucasienne, journaliste, pas vraiment sexy (mais i l est vrai que mon expertise sur ce point pourrait être contestée...) et aura un visage, l’autre
s’intéressant au retour, totalement invraisemblable, de notre héros en politique et sa participation in extremis aux primaires socialistes....On n’exclut pas une fusion des deux scénarios après
sondage des ménagères de plus de 50 ans. Encore mieux que l’excellente série américaine « Damages » dont nous avons eu droit à deux saisons sur Canal Plus.
Il faut dire que la perspective d’un « non-lieu » que laisse entrevoir le déroulement de « la saison 2 » contrarie quelque peu les péripatéticiennes
du féminisme, les « psychanalystes » de service qui discouraient sur le « vertige suicidaire » de DSK, une partie de la presse qui organisait des débats sous entendant sa culpabilité sur le thème
du « tout le monde savait » (je disais dans un précédent billet combien Manuel Walls s’en était indigné en face de Frantz Olivier Giesbert), sans oublier ces socialistes qui derrière Benoît Hamon
et Harlem Désir poussaient Martine Aubry à se présenter et s’opposent à toute modification du calendrier des primaires. Il est amusant de constater que les socialistes déjà candidats, Cruella et
son ex, sont les plus souples, un retour de DSK dans les conditions actuelles ne pouvant que les favoriser, mais surtout parce que, plus lucides que leur collègues psychorigides de la vieille
gauche rance, ils ont compris que ce retour était de toute façon impossible et qu’il ne pouvait donc être que payant d’être « beau joueur ». Pauvre Martine, dans ce monde où une information
chasse l’autre, on a presque déjà oublié sa déclaration de candidature.
J’allais oublier de saluer les « complotistes » qui s’en donnent à cœur joie et imaginent déjà une « saison 4 », un « watergate » à la française qui
ferait exploser Sarkozy en plein vol. S’en tenir à l’hypothèse la plus plausible, celle que j’évoquais dans un billet précédent (« coup de chaleur »), une relation apparemment consentie qui a mal
tournée et qui s’est refermée comme un piège, hypothèse fortement accréditée par la conversation téléphonique de la « soubrette » avec son mari en prison, serait trop simple.