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18 août 2010 3 18 /08 /août /2010 19:43

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Nous sommes rentrés à Paris samedi en fin après midi, non sans avoir fait une étape du style « chambre de décontamination », comme nous en avons souvent l’habitude en quittant Sitgès. Vendredi nous étions donc à Sarlat, passant de « sexe, beaux mecs, soleil et calamars » à « foie gras, beaufitude, bateleurs et culture », les deux ont leur charme, tout est question de dosage. Le temps était idéal pour visiter ce joyau médiéval où, contrairement à cet autre nid à touristes, le Mont Saint Michel qui fût notre première étape à l’aller, nous nous sommes forts bien restaurés, chez « Rossignol », à des prix irréprochables. Au Mont Saint Michel, en dehors de la « Mère Poulard » dont j’ai pu apprécier il y a quelques années la fameuse omelette mais dont les additions sont disproportionnées, la plupart des restaurants (qui doivent probablement appartenir au même propriétaire) proposent les mêmes menus, à la limite de l’acceptable en ce qui concerne celui que nous avions choisi, aux mêmes prix!
De Sarlat nous avons rejoint Paris après avoir visité le beau château de Hautefort qui doit sa restauration au mécénat de la baronne de Bastard et la ville d’Uzerches, la « perle du limousin », qui, désertée et sous un ciel menaçant, nous a semblé devoir marquer le point culminant de la dite « décontamination ». Nous n’imaginions pas que nous allions la poursuivre pendant 48 heures dans un Paris automnal.
Que faire un dimanche après midi quand il pleut et qu’on juge prématuré, après dix jours à Sitgès, de se réfugier dans un lieu de débauche ? Cinéma donc, trois films enchainés dans l’après midi, « Killer inside me », « Les insoupçonnables » et « Poison mortel ». On oubliera vite le second, polar glacé que l’on voit sans ennui mais sans adhérer jamais à l’intrigue peu crédible. Si du premier je retiendrai surtout l’interprétation étonnante de Casey Affleck dans le rôle d’un shérif-adjoint psychopathe, c’est le troisième qui m’a le plus marqué. On comprend que ce film intimiste, sobre et sensuel, un genre où excelle le cinéma français, qui raconte les premiers émois de la chair chez une adolescente élevée dans un catholicisme rigoureux, ait obtenu le prix Jean Vigo. Certaines associations intégristes y ont vu un film christianophobe, ce ne fût pas mon sentiment. On y découvre au contraire, ce qui correspond à mon vécu, les différents visages de l’Eglise, celui de la Loi, incarné par le personnage de l’Evêque qui choisit un passage de Saint Paul sur l’opposition de la chair et de l’esprit lors de son sermon et celui du prêtre au quotidien, lui même soumis aux tentations de la chair, confident pragmatique. L’absence de « parti pris » du réalisateur explique sans doute les commentaires très opposés qu’on peut lire quant au « message » du film. L’interprétation est remarquable notamment celle de Lio, inattendue dans un tel rôle de mère catholique, ou de « l’enfant de chœur » si émouvant, sans parler de Galabru, égal à lui même.

Les vacances ne m’ont pas complètement tenu éloigné de l’actualité. Si la référence au nazisme par Michel Rocard m’a paru manifester l’effet délétère de la chaleur sur des organismes un peu fatigués, j’aurais tout de même volontiers fait cadeau à notre souverain de l’ouvrage d’Hergé « Les bijoux de la Castafiore ». Cela lui aurait rappelé que les gitans sont des boucs émissaires bien faciles et que l’attitude du « Capitaine Haddock » qui les a accueillis dans le parc de son château a nettement plus de panache. Mais il est plus facile d’entrer dans des camps de « roms » que dans nos banlieues....Une action « pseudo sécuritaire » qui n’est entreprise qu’à des fins politiciennes, même si l’on éprouve pas l’effroi qu’elle eut suscitée si elle l’avait été en raison de convictions idéologiques, ne mérite que le mépris.

 

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 20:25

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Près d'une semaine déjà que nous sommes arrivés à Sitgès et le soleil ne nous a pas quitté. Nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée, encore plus de gays que l'année dernière et toujours autant de français. La gravité de la crise qui frappe l'espagne est tout de même perceptible à travers le nombre de commerces qui ont fermé, notamment notre salle de musculation, et semble t'il, moins d'hétéros....Impossible en tous cas de trouver de la place sur la plage gay du centre ville si l'on n'a pas pris la précaution d'y poser sa serviette dès le petit déjeuner. Quel contraste avec la plage très familiale de Saint Jean de Luz où nous avons passé une heure ou deux en début de semaine, la médiocrité du temps nous ayant dissuadé d'aller à la plage gay des 100 marches à Bidart. A Saint Jean de Luz, dont la plage semble figée dans le temps depuis mon enfance, tous les garçons sont en bermuda et ce n'est que chez les hommes d'un âge certain qu'on peut apercevoir, ça et là, un slip de bain. A Sitgès, sur la plage gay, le slip de bain est roi et change tous les jours ou presque, façon à mettre en évidence ses atouts à utilisation nocturne, et ce n'est que chez les hommes d'un âge plus que certain, assez peu nombreux, que l'on peut découvrir short et bermudas...
Hier soir nous avons diné à "L'alma", restaurant de cuisine française tenue par deux lesbiennes et qui n'a pas le succés qu'il mérite car on y mange fort bien pour un prix raisonnable. Nous y avons assisté à une soirée un peu exceptionnelle, une des convives fêtant l'enterrement de sa vie de jeune fille. Ses amies, déguisées en diablesses, lui avaient organisé une "surprise", une animation par un "travelo" qui une fois son spectacle terminé s'est éclipsé dans les toilettes pour se changer, et est reparti tel un clown triste. Influencés sans doute par ce divertissement, nous avons dérogé à notre circuit nocturne habituel dans les établissements "à la mode" que j'ai décrits ailleurs, pour aller au "Comodin" où un spectacle très couru de travelos "à l'ancienne" se déroule le dimanche soir. Je n'ai jamais été très friand de ce genre de shows, encore cette impression vague de tristesse derrière les déguisement extravaguants de ses acteurs dont la jeunesse est loin et à l'embonpoint marqué, mais Bertrand y est plus sensible et puis cela me change de me retrouver dans un public où je suis loin d'être le plus âgé!

 

 

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 16:20

 

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Même si j'ai pris un  certain plaisir à suivre plusieurs saisons de la "Nouvelle star", je ne n'aurais jamais imaginé que cette émission, ou tout au moins l'élimination d'une des candidates,  il y a environ deux ans, puisse tenir lieu d' exemple pédagogique du concept de "Bathmologie" . Renaud Camus attache une grande importance à cette invention ludique de Roland Barthes, nombre de ses travaux d’écriture s’inscrivent dans cette mouvance, le jeu des niveaux, la science des degrés, toutes les formes possibles d’un retour à la même chose qui ne soit plus la même chose, on comprendra qu’il soit de la plus grande importance pour moi d’éclairer votre lanterne.

Voici donc quelques explications par Roland Barthes lui-même, mais comme je doute qu’elles suffisent à totalement éclairer la question, je ferai ensuite appel à l' exemple pédagogique, trouvé sur le net, à propos du cas de Cindy Sander , l' inoubliable candidate malheureuse de la nouvelle star 2008.

Roland Barthes d’abord :
« Le Texte, c’est le champ de l’aruspice, c’est une banquette, un cube à facettes, un excipient, un ragoût japonais, un charivari de décors, une tresse, une dentelle de Valenciennes, un oued marocain, un écran télévisuel en panne, une pâte feuilletée, un oignon, etc. »
ou encore :
« La bathmologie ce serait le champ des discours soumis à un jeu de degrés. Certains langages sont comme le champagne : ils développent une signification postérieure à leur première écoute, et c’est dans ce recul du sens que naît la littérature » (R. Barthes)


ou encore, trouvé sur un blog :
« Si on veut se mettre à lire Renaud Camus, par où commencer ? - Pour commencer à lire Renaud Camus, il est indispensable d’avoir déjà lu un livre de Renaud Camus ». »

Passons donc à l’exemple pédagogique :

“Cindy et la bathmologie
Cindy Sander me rend malade….. Cindy est l'énigme du PAF. Dans la masse des sourires condescendants qui accueillent Cindy sur tous les plateaux de France, l'ironie est évidente, …, elle est méritée : cette incarnation de ringardise qui vient mendier sa chance à la télé depuis des années, c'est la Cindy que vous aimez haïr, celle dont nous entonnons en cœur le Papillon de lumière pour mieux en dénoncer la nullité. ….  Cindy condense le pathétique des anti-héros de la télé-réalité, et le talent comique des "inoubliables" de la Nouvelle Star. Ce qu'il y a de nouveau avec Cindy, c'est qu'elle n'a pas l'air de s'en apercevoir. Et la télé devient un immense dîner de cons, depuis trois semaines, dont personne ne sait si la victime comprend ce qui lui arrive. Parce que c'est tellement gros que même avec la tension nerveuse, l'orgueil et l'instinct de survie, on ne voit pas très bien comment la condescendance générale a pu lui échapper. Cindy n'est pas une Cendrillon, mais elle le deviendra peut-être, si ses nombreux interlocuteurs persistent dans leur sourire carnassier. Elle ne sera jamais "la reine du bal vers qui se tournent les yeux éblouis", mais elle risque bien de devenir la pauvre chose qui fait pitié après avoir été la risée de tous. A moins que Cindy ne soit la plus cynique de tous, ce que je lui souhaite sincèrement même si j'ai décidément du mal à m'en convaincre. Cindy me rend malade parce que je n'arrive pas à résoudre l'équation, je ne sais pas à quel degré la prendre. Une énigme bathmologique. La bathmologie, c'est une sorte de science des degrés que Barthes a inventée dans ses dernières années et qui a fait long feu, mais elle est bien pratique à démêler l'enchaînement dialectique des discours :

1er degré : Cindy Sander chante bien, elle a son "style" elle est intéressante. (J'aime)
2ème degré : Cindy Sander chante mal, le jury la vire, on se moque d'elle sur internet et dans les médias. (J'aime pas)
3ème degré : Cindy Sander est intéressante, puisqu'on se moque d'elle, elle fait le buzz, elle est rentable. (J'aime)
4ème degré : Cindy Sander est le désolant symbole d'une société cynique qui exploite les pauvres gens en les humiliant. (Jaime pas)
5ème degré : Cindy Sander a réussi à profiter des producteurs qui profitent d'elle : elle est drôlement maline en fait. (J'aime)
6ème degré : Cindy Sander est non seulement nulle, mais en plus cynique, désabusée, elle nous vend sa merde sans état d'âme. (J'aime pas)
Personellement, j'en suis plutôt au niveau 4. Mais rien n'interdit de poursuivre au fil des futures aventures de la demoiselle.

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 21:40

 

 

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Nous sommes, Bertrand et moi, en vacances depuis vendredi soir. Comme chaque année, ou presque, nous irons à Sitgès du 3 au 13 aout, mais nous décidons toujours au dernier moment, en fonction de la météo,  du trajet aller et retour qui nous y amènera. Cette fois nous partirons jeudi pour le Mont saint Michel que Bertrand ne connait pas, avant de rejoindre Bordeaux vendredi où nous espérons que le temps, qui s'annonce incertain à l'ouest,  nous permettra d'aller initier notre bronzage à la plage gay du Porge. Dimanche nous atteindrons Saint Jean de Luz, la ville de mes vacances d'enfance et d'adolescence, sans oublier d'emporter le CD des chansons  basques de Louis Mariano, avec au programme un diner prévu "Chez Pablo" (ah les succulents chipirons à l'encre!) et une perfection du bronzage (croisons les doigts, le Pays Basque est peut être encore plus arrosé que la Bretagne) à la plage, gay elle aussi, des "100 marches" à Bidart. Le 3 au matin nous traverserons la frontière à Irun pour nous diriger vers Sitgès. Le 13 nous prévoyons un retour sur paris avec une étape en Dordogne à Sarlat, que bien que bordelais je n'ai jamais visité.

 

Nous avons vu ce week-end un film qui m'a enchanté, une comédie tendre, "Le premier qui l'a dit", l'histoire d'un fils de bonne famille italienne qui se fait doubler par son propre frère pour faire son coming out. On pourrait reprocher au réalisateur une certaine naïveté dans ce pamphlet en faveur du droit à la différence qui oscille entre la comédie à l'italienne et le mélodrame, il me semble pourtant que le film fait souvent "mouche"  et touche au plus profond. Courrez y.

On est loin de l'émotion et de la tendresse avec "Inception", thriller fantastique, métaphysique ou de science-fiction, on ne sait, mais un peu trop intelligent, trop brillant. On est sidéré par la virtuose du réalisateur qui semble arriver à ne pas se perdre dans ces mondes de virtualité/réalité emboitées, le spectateur lui un peu, et puis après tout le réalisateur aussi si l'on en croit le dernier plan du film!

 






 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 21:15

 

 

 

989-notre-dame-paris-BP.jpgUn soir de la semaine dernière, le temps était plutôt lourd, le "mari" (soyons moderne) de mon ex (celui pour lequel il m'a quitté, 13 ans déjà, il y a prescription!!) nous avait convié à un pique nique sur les bords de Seine, au pied de Notre Dame. Nous nous retrouvâmes à 12, Pont saint Louis, un petit pincement au coeur en passant devant les jardins de Notre Dame qui furent un de mes terrains de chasse quand habitant Bordeaux je venais m'éclater à Paris (avant que Chirac en 1985 ne les fasse fermer la nuit). Nous avons renoncé à nous installer rive droite, plutôt gayfriendly, mais la place était prise. Nous nous sommes donc déployés rive gauche, où l'espace disponible est bien plus important. Autre souvenir, celui des gigantesques bals gay du 14 juillet, qui ont été supprimés, si ma mémoire ne me trahit pas, le mois de juillet qui a suivi la coupe du monde de foot ball de 1998, en raison d' incidents homophobes. Le lieu doit prédisposer à l'homophobie, car je ne sais combien de fois nous nous sommes faits traités de pédés...dans toutes les langues..encore un souvenir du bon vieux temps!

Le hasard fait que je suis en train de lire "Le grand nulle part", de James Ellroy, un des chefs d'oeuvre du roman policier, le premier que je lis de cet auteur dont je ne connaissais jusqu'ici que les adaptations cinématograhiques de ses oeuvres, notamment L.A.Confidential. Il n'est pas facile d'entrer dans ce roman aux personnages multiples, à l' intrigue foisonnante, à l'écriture hachée. Si la chasse aux communistes dans les milieux du cinéma au temps du Mac Cartysme est au centre de l'intrigue, l'histoire se concentre aussi sur le milieu homosexuel dans ce qu'il a de plus sordide et décrit jusqu'au malaise l'homophobie de l'époque à Los Angeles. Pourtant le personnage le plus attachant est celui du policier Danny Upshaw, qui enquêtant sur une série de meutres dans les milieux homosexuels, va progressivement prendre conscience de son homosexualité.

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 17:03

subprime.gifPour avoir oublié ce principe élémentaire, que le bon sens commun traduit par « on ne prête qu’aux riches », les banques se sont tirées une balle dans la nuque et ont mis le monde dans une situation dont on ne sait toujours pas quand, ni surtout dans quel état, il en sortira. L’idée de base était cynique mais réaliste : il y a beaucoup plus de pauvres que de riches, donc prenons leur le peu d’argent qu’ils ont en leur faisant miroiter de devenir propriétaire…D’autant plus facile que les taux d’intérêt aux USA étaient tombés proche de zéro, ce qui en accordant des emprunts à très long terme (plus de 20 ans) permettait de leur faire miroiter des mensualités supportables. Mais ce que ces cyniques n’ont pas dit, c’est que les prêts accordés étaient à taux variable, pratique commune dans les pays anglo-saxons. Quiconque est tant soit peu informé des mécanismes financiers sait qu’il ne faut emprunter à taux variable que lorsque la probabilité de baisse des taux est importante, c'est-à-dire quand les taux sont hauts (ce que je fis en 91, lors de l’achat de mon appartement alors que les taux étaient à 10%, ils sont tombés rapidement à 4% et j’ai gagné 7 ans de remboursements), mais jamais quand les taux sont bas et qu’ils ne peuvent qu’augmenter ce qui risque de se traduire par une augmentation drastique des mensualités (n’empruntez surtout pas à taux variable en ce moment !)….Mais les pauvres ne savent pas ça, et on ne leur a pas dit. L’on sait ce qui arriva, les taux sont remontés, les mensualités avec, les pauvres n’ont pu continuer à payer…Et l’on n’a pas pu compenser ce défaut de paiement en saisissant leurs maisons car la valeur de celles-ci avait notablement baissée du fait de l’éclatement de la bulle immobilière….Tout cela est déjà immoral, mais s’il ne s’était jamais agi que de cela, les banques auraient évité de côtoyer el pire et seuls les pauvres auraient été plus pauvres. Mais nos banquiers US, jamais rassasiés, ont eu la géniale et fatale idée de « titrariser » les crédits consentis, autrement dit les mettre en bourse, et en plus, cerise sur le gâteau, de faire assurer le risque par ce qu’on appelle les « rehausseurs de crédit » (je ne maîtrise pas encore tout cela, aussi ai-je placé en fin de billet une petit résumé du mécanisme en cause). D’où la catastrophe en cours qui s’est propagée selon le mécanisme de la théorie du chaos.
Le plus drôle de l’histoire fût d’entendre ce petit plaisantin qu'est Alain Greenspan, ancien directeur de la Réserve fédérale, déclarer n’avoir jamais vu une chose pareille, alors qu’il est un des principaux responsables de ce qui est arrivé : c’est lui qui, lors de l’éclatement de la bulle internet en 2001, suivie par les attentats du 11 septembre et la guerre en Irak, qui, pour venir au secours de l’économie américaine menacée de récession, a baissé les taux de façon si inconsidérée qu’il a créé la bulle immobilière…
Les bourses se sont alors effondrées, et il n’y a que les « diseuses de stupidité », telles Edith cresson en 91, pour dire « La bourse je n’en ai rien à cirer », car chaque fois qu’une entreprise s’effondre en bourse elle devient la cible des prédateurs qui licencient à tour de bras. Il s’en est suivi, en dépit du sauvetage « d’état » des banques et assureurs par l’administration Bush (qui rappelait à une échelle démultipliée le sauvetage du crédit lyonnais par l’état français), sauvetage indispensable pour éviter la faillite générale, une récession massive avec destruction d’un nombre incalculable d’emplois dans le monde. Les plans de relance qui ont été mis en œuvre pour freiner et inverser cette récession ont accru massivement le déficit des états, ce qui nous amène à la phase actuelle de « rigueur » pour éviter une faillite de plusieurs d’entre eux. Le pire n’est peut être encore à venir et pour faire passer la « pilule » aux peuples concernés devant les sacrifices à venir, on peut s’attendre à une montée des tensions et des conflits dans le monde (on se souvient de ce qui a suivi la crise de 29….).


PS : Mécanisme des « subprime » :
1. La banque accorde un crédit
2. La banque titrise cette créance
3. Elle vend le titre à un hedge fund [un fonds d’investissement à risques, ndlr]
4. Ce fonds emprunte auprès de la banque pour acheter encore plus de titres émis, profitant à fond de l’effet de levier [qui permet d’emprunter plus pour gagner plus, ndlr].
5. Quand le débiteur fait défaut ou même qu’on considère que le risque qu’il fasse défaut augmente, la valeur de la créance titrisée dégringole, mettant en péril le hedge fund.
6. Celui-ci doit financer des pertes et se trouve en situation délicate vis-à-vis de la banque qui le finance.
7. La banque doit déprécier sa créance sur le hedge fund et lui refuse les nouveaux crédits dont il a besoin pour financer ses pertes et assurer la continuation de son activité.
8. Le hedge fund fait faillite.
9. A son tour, la banque elle aussi peut se retrouver en difficulté. Elle a tout à coup besoin d’argent et se tourne vers d’autres banques ; mais ces dernières se méfient car elles estiment que la situation de leur homologue est très dégradée étant donnée la nature de ses engagements. Elles refusent de lui prêter ou alors à des conditions très dures

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17 juillet 2010 6 17 /07 /juillet /2010 21:56

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Ces choses ont par trois fois commencé, triple mystère des origines, de l'univers, de la vie, de la conscience. Le premier est le plus opaque, fondateur de tous les autres, les frères Bogdanoff y voient « Le visage de Dieu ». Dans les trois cas c'est la "singularité" initiale qui fait mystère, car une fois le processus enclenché, la théorie est là pour en décrire l'évolution, théorie du big bang pour l'univers, darwinisme pour la vie, darwinisme neuronal pour la conscience (pour cette dernière on en est encore aux balbutiements).
Mais il est un 4è commencement, celui de la culture, et pour ce dernier on a une hypothèse quant à sa "singularité" initiale, le premier meurtre victimaire. Au commencement était l'état de nature, violence de tous contre tous (Hobbes). Cette violence indifférenciée a commencé lorsqu'une première main se tendant pour s'approprier un objet, par mimétisme, une 2è, puis une 3è etc, se sont tendus vers le même objet. A "l'origine", cet objet pouvait être le territoire, la nourriture ou la femme. Cette violence de tous contre tous était si destructrice, qu'un mécanisme régulateur s'est mis en place, le mécanisme victimaire. Le regard du groupe s'est ainsi tourné vers un de ses composants, attiré par une singularité (infirmité, couleur de peau différente etc..), en a fait le bouc émissaire du désordre de la société et l'a sacrifié. La communauté s'est réconciliée sur la victime innocente et la victime, à l'origine de cette réconciliation a été sacralisée, voire déifiée. Ce mécanisme de réconciliation a alors été ritualisé, naissance du sacré et des religions. Naissance de la culture...et de son système d'interdit permettant la vie en société. Au fur et à mesure de l'évolution, ce mécanisme s'est affaibli, de plus en plus de textes venant nous révéler l'innocence de la victime, la révélation finale s'étant faite sur la croix, le Christ étant venu mettre à jour ce mécanisme inconscient (Père pardonnes leur car ils ne savent pas ce qu'ils font).
Les mécanismes de régulation persistent bien entendu de nos jours, la mal (le désir mimétique) étant toujours à l'œuvre, mais ils sont affaiblis, l'économie de marché ayant pris la place des religions, mais celle-ci aussi donne des signes de fatigue, retour prochain à l'état de nature....
Telle est la théorie, très simplifiée ici!, de René Girard..

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14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 19:53

 

 

 

gecole4-copie-3.jpgLors d’un récent billet consacré à la gaypride j’avais indiqué que nous avions le lendemain participé à une fin d’après midi « sexe » organisée rue quimcampoix sur « inscription ». J’avais répondu à une « invitation » reçue sur un site gay, invitation qui recommandait de s’inscrire à l’avance en envoyant par e-mail une photo visage et corps. Je subodorais que je ne correspondais sans doute plus aux critères d’âge le plus souvent appliqués pour ces évènements, mais en l’absence de précision, j’avais envoyé un lien vers les photos de Bertrand et de moi sur le dit site gay de rencontre où nous ne cachons rien de notre anatomie et j’avais reçu en retour une acceptation de l’inscription.
Arrivé sur les lieux de la sauterie, un « profileur » accueillait les participants et j’ai eu le sentiment que si je n’avais pas pris la précaution d’amener avec moi mon « attestation » d’inscription, nous n’aurions pu franchir l’entrée. Ceci fait nous découvrîmes, après nous être débarrassés de nos vêtements dans les sacs poubelles fournis, un lieu immense, sur plusieurs étages avec bar, salons de « repos », distributeurs de gel et de préservatifs, et même douches. J’ai eu vite confirmation de mon pressentiment, j’avais étonnamment échappé au filtre de la sélection (dilettantisme du « profileur » internet ?), car j’étais de loin le plus âgé des participants dont la majorité avaient des corps qui en auraient fait rêver plus d’un. Pourtant l’ambiance était loin d’être aussi « chaude » que ne le laissait supposer l’invitation : lieu trop grand pour le nombre de participants, tendance de certains à se donner un air d’inaccessibilité où à ne venir qu’en « touriste » pour se « faire désirer », difficulté pour d’autres de choisir entre tant de si beaux spécimens.... ? On trouve là la limite d’application de critères de sélection trop sévères. Je ne serais pas étonné que bien des participants ne se soient contentés que du seul plaisir des yeux. Ce ne fût pas mon cas mais l’expérience ne sera pas inoubliable...
Ce type de soirées « sur inscription ou sélection» existent depuis fort longtemps. J’ai ainsi fréquenté pendant plusieurs années les « après midi » du Clan Nature, organisés le premier dimanche de chaque mois dans un bar sexe privatisé pour l’occasion, avec une sélection à l’entrée plus ou moins sévère selon le « profileur » (un temps même la sélection se faisait en deux temps, sévère les deux premières heures, puis plus souple...). Internet a permis la prolifération de ces « sexparty », avec une sélection qui se fait maintenant sur « dossier ». Nous avons pris l’habitude depuis quelques temps de nous inscrire à telle ou telle de ces propositions, en fonction des critères plus ou moins explicites qui sont donnés, désir sans doute de voir d’autres têtes (entre autres) que celles que nous côtoyons régulièrement dans nos bars sexes préférés. Nous avons ainsi été à deux reprises à une « touze », dont les critères de sélection sont plus axés sur le côté « bien foutu, bien monté » que sur l’âge, avec un nombre limité de participants (entre 20 et 30). Le mot « touze » est d’ailleurs contestable car cela ressemble plus à ce qui se déroule dans les bars sexe « naturistes » qu’à une mêlée générale, mais avec une clientèle qu’on a pas l’habitude de rencontrer dans ces endroits publics. Dans sa première partie, cette soirée est filmée par l’organisateur (les participants portent alors un masque) pour être mise sur un site internet payant...
Hier soir nous étions « parrainé » par un de nos contacts internet pour participer à une touze « géante », la soirée « des sans culottes », plus de 150 personnes, organisée dans un appartement de 200 m2 en banlieue (mais vue sur la Tour Eiffel) avec de larges terrasses aménagées pour n’être pas accessibles à la vue du voisinage. Apéritif en petite serviette autour de la taille jusqu’à ce que tout le monde soit là, avant que le « jeu » ne commence. Il y avait même une tombola où Bertrand a gagné un barbecue ! De loin le plus sympathique de ces évènements auxquels nous avons pris part, et de loin aussi le plus « chaud ». « Clientèle » beaucoup moins star que rue quimcampoix (quelques présents aux deux tout de même !), atmosphère beaucoup plus « conviviale » dans tous les sens du terme mais bien sûr sélectionnée. Nous sommes rentrés a plus de 2 heures du matin.
J’ai eu à plusieurs reprises des amants qui n’acceptaient pas ce « principe de sélection », et qui, même s’ils remplissaient parfaitement les critères, refusaient d’aller dans ce genre d’endroits. Vieux réflexe égalitaire...Mais le désir ignore les principes de la République, et la sélection, si elle n’est pas imposée à l’entrée se fait après, comme à l’université. Personnellement , même s’il a pu m’arriver d’en être la victime et si les temps sont proches où il sera sage que je ne tente pas le diable, cela ne m’a jamais choqué à condition que cette sélection soit transparente (pas du type : « la direction se réserve le droit d’admission ») sur des critères annoncés sans ambiguïté, ce qui est cependant assez rarement le cas.

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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 20:34

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Une polémique quant à la possible fermeture de certains services hospitaliers à l’activité limitée a remis l’accent sur le problème du coût de la santé. J’aborde rarement le problème de la santé, notamment celui du médicament, dans ce blog, car travaillant pour l’industrie pharmaceutique, je ne manquerai pas d’être accusé de partialité. Lorsque l’heure de la retraite viendra (à 65 ans, peu concerné donc par la réforme des retraites, si je ne suis pas victime (ou l’heureux bénéficiaire ?) avant d’un « plan social »), et si je tiens encore ce blog ou un autre…c’est un sujet que j’aborderai volontiers de front, d’autant plus que je me sentirai plus lié par un quelconque « devoir de réserve ». Quoiqu’il en soit, depuis plus de 20 ans que j’exerce dans l’industrie, je ne me souviens pas d’avoir été une seule fois confronté à une situation où j’aurais été conduit à malmener le serment passé il y a une trentaine d’années.
Les sujets qui ont enflammé l’opinion et la presse ces dernières années sont légions? Déremboursement de certains médicaments, hausse importante de certains médicaments non remboursés, franchises médicales, fermeture et restructuration d’hôpitaux. En arrière plan de l’annonce de ces mesures, le déficit de la sécurité sociale. Il n’y a, à ma connaissance, que 4 façons de réduire ce déficit : augmenter les impôts, diminuer les dépenses, restructurer l’hôpital et diminuer les arrêts maladie de complaisance. Jusqu’à maintenant les derniers gouvernements ont choisi avant tout de diminuer les dépenses (il est parfois amusant de constater que ceux qui protestent le plus contre cette approche, sont les mêmes qui se plaignent le plus des impôts…). C’est ça le populisme, il se mord souvent la queue. Le « dé remboursement » de certains médicaments et l’instauration des franchises médicales visent à cette diminution des dépenses. Le « dé remboursement » entraînant une diminution de la prescription, certains laboratoires ont décidé d’en augmenter les prix pour compenser la perte de prescription. Ceci peut sembler regrettable mais il faut d’abord bien comprendre ce qui a justifié cette éviction du remboursement. Il faut pour cela connaître le mécanisme qui conduit au remboursement en France. Le parcours est le suivant : il faut d’abord que le médicament obtienne son A.M.M (autorisation de mise sur le marché), ce qui se fait maintenant au niveau européen, après que le dit médicament a démontré dans des études cliniques souvent longues et coûteuses qu’il était efficace ( en comparaison à un placebo) et d’un niveau de tolérance suffisant compte tenu de son efficacité (on accepte d’autant plus des effets indésirables parfois graves que l’efficacité est majeure alors qu’un médicament d’efficacité marginale n’aura son autorisation que s’il est parfaitement toléré et sans risque). L’essentiel de mon travail consiste à mette au point et à conduire de telles études. Mais une fois que le médicament a eu son AMM, il doit passer en « Commission de transparence » qui va lui attribuer 2 notes en fonction de son « utilité médicale » en comparaison de ce qui existe déjà (cela s’appelle « service médical rendu » et « amélioration du service médical rendu »). Cette note va déterminer le remboursement ou non (si le service médical rendu est jugé nul ou insuffisant le médicament ne sera pas remboursé) et aussi, s’il est remboursé, son prix qui sera déterminé par le « Comité économique du médicament ». Mais il se trouve que cette longue procédure n’a pas toujours existé et que dans le passé certains vieux médicaments ont eu leur AMM sans répondre aux conditions aujourd’hui nécessaires. Ils ont donc été « réévalués » par la Commission de Transparence qui leur a donné la note la plus faible « efficacité insuffisante ou jamais démontrée. Ils ont donc été retirés du remboursement, ce qui peut aisément se comprendre. Il devrait en être de même pour les médicaments homéopathiques qui n’ont jamais prouvé la moindre efficacité. Certains de ces médicaments, même s’ils n’ont jamais montré leur efficacité (parfois tout simplement parce que les études n’ont pas été faites !), n’en ont pas moins une action. Ainsi, par exemple, il n’est pas contestable que l’ « humex », qui est utilisé dans ce que les concierges appellent « rhume de cerveau », diminue les sécrétions nasales et donc apporte un certain confort, sans agir le moins du monde sur le mal lui-même. La sécurité sociale considère qu’elle n’a pas à rembourser de tels médicaments. Quant à la soudaine augmentation de prix de certains d’entre eux, elle pourrait être limitée si des dispositions (dont certaines sont conseillées par le rapport Attali) étaient adoptées : liberté d’installation des pharmaciens, vente libre des médicaments sans ordonnance, etc…).
J’étais plus réservé sur les franchises médicales. Pas sur le principe, responsabiliser le malade (et le médecin !) et ne pas recourir systématiquement au médecin ou au médicament (il faudrait ici faire référence à Ivan Illich et son œuvre, mais ce serait trop long) pour des maladies qui guérissent toutes seules (80% d’entre elles…), mais sur leur application systématique. Il ne me parait pas en effet acceptable d’appliquer ces franchises aux maladies graves ou chroniques.
Les hôpitaux enfin. Ils constituent une des causes majeures du déficit. La réforme de leur gestion est nécessaire et la fermeture de certains services hospitaliers inévitable et dans ce cas, pas seulement pour la question du coût du maintien de structures non rentables, mais aussi parce que les services de chirurgie qui n’opèrent pas suffisamment ont un risque de décès ou de complications bien plus élevé....

 

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7 juillet 2010 3 07 /07 /juillet /2010 21:31

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La presse s’est faîte l’écho de l’utilisation très répandue d’une nouvelle drogue que l’on pourrait se procurer sur internet, « la méphédrone », drogue euphorisante qui simule les effets de l’ecstasy. Les Autorités de Santé viennent de lancer une alerte en raison de plusieurs cas de décès. L’utilisation de  telles drogues récréatives répond aux effets de mode. Il y a deux ou trois ans, lors d’un épisode tragique survenu au cours d’une soirée gay « people », il a été dit qu’une des drogues consommées avait été « la drogue du violeur », le GHB. Je n’avais pas immédiatement identifié de laquelle il s’agissait, il y a tellement de « drogues du violeur », et ce d’autant plus qu’il n’y avait pas eu viol (mais le terme est sans doute plus vendeur que celui de « drogue récréative »).
Renseignements pris, il s’agissait d’un dérivé du GABA (une des molécules, appelées neuromédiateurs, qui transmettent l’information entre neurones dans le cerveau). Ce neuromédiateur intervient dans les situations d’alarme, de peur, d’anxiété et d’éveil. Il a été découvert par Henri Laborit au début des années 60, un neurochirurgien militaire qui s’était déjà illustré en découvrant, 10 ans plus tôt, les propriété antipsychotiques de la chlorpromazine, ce qui allait révolutionner le traitement de la schizophrénie et contribuer à la sortie de l’asile de nombreux malades. Le GABA est utilisé en médecine comme anesthésique en raison de ses propriétés hypnotiques et relaxantes, son utilisation ayant été détournée du fait de cette action relaxante, avec diminution de l’anxiété, euphorie, état proche du rêve et de l’ivresse. Il est également utilisé par les bodybuilders pour d’autres raisons. Il n’est pas normalement pas possible de s’en procurer mais certains semblent y parvenir sur internet. Alors pourquoi « drogue du violeur », tout simplement parce que ses propriétés hypnotiques, si on l’introduit subrepticement dans une boisson, peut permettre de prendre en partie le contrôle d’une personne. Mais ceci est le cas de biens des tranquillisants, surtout ceux qui agissent sur le GABA, notamment le Rohypnol, ce qui a conduit à ne plus en commercialiser que la posologie la plus faible et en modifier la composition afin qu’il colore les boissons ou l’Halcion, qui a été retiré du marché. Ce détournement de médicaments à des fins « récréatives » ou criminelles, ne date pas d’aujourd’hui. Je me souviens qu’un de mes premiers amants avait voulu me faire croire qu’il était dépressif, pour que je lui prescrive du Survector, un antidépresseur utilisé alors surtout chez la personne âgée, mais dont j’ai appris qu’il l’utilisait à des doses dix fois supérieures en discothèque, comme stimulant. En fait ce produit à forts doses a des propriétés amphétaminiques (comme l’extasie) et a du être, lui aussi, retiré de la vente. Un autre médicament de ce type, utilisé en médecine vétérinaire surtout, la kétamine, dangereux hallucinogène, est également très recherché dans certaines soirées.
Il va sans dire, qu’outre les risques d’addiction, ses drogues peuvent être mortelles, notamment si elles sont associées ou prises avec de l’alcool qui les potentialise, ou si la personne a le moindre problème cardiaque (souvent méconnu…).
Certaines drogues, apparemment plus anodines, comme les « Poppers », qui sont aussi dérivés d’un médicament utilisé dans des tests cardiologiques (le nitrite d’amyle), peuvent provoquer de sérieux problèmes cardiaques (et ils sont d’ailleurs contre indiqués avec les stimulants de l’érection comme le viagra). On peut comprendre que leur interdiction à la vente en France en 2008 ait perturbé la communauté gay. Ils sont depuis peu à nouveau autorisés, le Conseil d’Etat ayant cassé l’arrêté d’interdiction, le jugeant proportionné par rapport au risque.

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