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29 août 2010 7 29 /08 /août /2010 20:57

 

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Il m’arrive, pour affronter les interminables heures d’avion, d’acheter des romans de gare dont le mérite est de se lire si vite et sans effort qu’on arrive souvent à les épuiser en un seul trajet. Mon choix se porte le plus souvent sur des « thrillers », soit des "polars" grand-public aux personnages inconsistants, soit parfois à connotation ésotérique, comme la quête du Graal, peut être une réminiscence de mon engouement d’écolier pour les chansons de geste dont la légende arthurienne en constitue le cycle breton. C’est ainsi que j’ai acheté le « Da Vinci Code » dans une librairie de Roissy, bien avant qu’on ne parle de ce livre. Plus récemment, ce fût le tour du « Labyrinthe », de Kate Mosse, livre  auréolé d’un prix, le « British Book Arwards », certes pas le prix Nobel, mais peut être le signe d’une certaine qualité. Son argument est également la quête du Graal, la déception est toujours au rendez vous au moment du dénouement, mais c’est le principe même du Graal, métaphore du désir, toujours poursuivi, jamais satisfait. Mais l’ici l’intérêt du livre, dont une grande partie de l’action se passe dans le sud de la France au 13è siècle, est de donner une description très fouillée, respectueuse de la vérité historique, de l’épopée cathare. J’avais oublié que l’éradication de l’hérésie cathare avait duré si longtemps, que l’inquisition n’en était venue à bout qu’en 1244, la chute de Montségur, bien après la « croisade » albigeoise des barons « français » du Nord contre la noblesse du Sud, de 1209 à 1229. Selon ce roman, ce ne sont pas les Templiers, comme souvent, mais des personnages, protecteurs ou proches des cathares, qui auraient été les dépositaires du secret du Graal. Ceci m’a incité à aller chercher sur le site de l’INA l’enregistrement, disponible pour quelques euros, du téléfilm qu’avait consacré l’ORTF (vous vous souvenez, du temps où le service public était de qualité..), dans son émission « la caméra explore le temps », à cette épopée. De lien internet, en lien internet, je n’ai cessé d’être ramené à l’homosexualité, convergence certes facilitée par une vision sélective…Les cathares ont été diversement dénommés, « parfait », « infâme », « bougre », les deux derniers termes ayant également servis à dénommer les homosexuels ; l’évolution du terme bougre est la plus étrange, désignant les cathares au 13è, les homosexuels au 17è et finalement « un brave type » au 19è ! Infâme est resté péjoratif, l’accusation d’infamie, de sodomie ayant été un des motifs de condamnation des templiers. Dommage que ce destin n’ai pas été celui du mot « parfait ». Mais là n’est pas le seul lien entre « cathare » et « homosexualité », la revendication du mariage par les homosexuels ayant été assimilée (convergence étrange avec le FHAR, front homosexuel d’action révolutionnaire) à la dissolution du concept de mariage, sacrement non reconnu par les cathares :
http://www.chemins-cathares.eu/010109_parodie_homosexuelle.php

La quête du Graal ramène aussi à l’homosexualité. Sans parler de Léonard de Vinci, on peut citer Bohort, oncle de lancelot du lac, qu’on a soupçonné d’homosexualité en dépit de ses 9 enfants, ou encore Otto Rahn, officier nazi qui participa à la quête du Graal, émettant l’hypothèse originale d’un lien entre cathares et templiers, de Montsegur à Rennes le Château, et qui se serait suicidé (ou aurait été tué à cause…) pour échapper à son homosexualité, sorte d’ébauche du personnage de Aue dans les Bienveillantes, ou peut être de l’officier nazi des Aventuriers de l’Arche Perdue.

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