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4 mai 2025 7 04 /05 /mai /2025 17:41


A peine le temps de voir “Queer”, le très sensuel film de Guadagnino, histoire d’une liaison passionnelle sans avenir entre un quadragénaire mal dans sa peau d’homosexuel, interprété par Daniel Graig, et un jeune  gigolo à l’orientation sexuelle mal définie, et non sans regretter de devoir différer de  2 semaines le visionnage des nouveaux épisodes de “Severance”, l’extraordinaire série de science fiction, nous nous envolions pour la Thaïlande au tout début du mois de Mars ( 3 semaines avant le tremblement de terre..).

 

Arrivés à Bangkok au petit matin, après avoir peu dormi même si les miles accumulés durant ma vie professionnelle nous avaient permis de voyager en classe “confort”, plutôt que de nous “mettre au lit”, ce qui eut été un choix peu judicieux, nous avons opté pour la visite de la maison de Jim Thompson, que des amis nous avaient tant vantée et qui n’était qu’à quelques stations de métro de notre hôtel. Une vraie galère, par une température de 33 degrés, pour trouver la rue où elle se situait, un autochtone à la vue de notre carte nous ayant envoyé dans une direction totalement opposée  (on nous indiqua par la suite que les thaïlandais ne savaient pas lire les cartes…). Ce musée, création d’un architecte passionné d’art, est certes une curiosité qui mérite le détour mais peut-être pas au point d’en faire une priorité.

Sur le chemin du retour, l’institut de massage “Let’s relax”, recommandée par notre agence de voyage, ne nous ayant pas apporté le soulagement espéré (à la limite du désagréable) et le sommeil commençant à se faire sentir, nous choisîmes de dîner tôt à notre hôtel, pour un repas que j’aurais sans doute trouver sans reproche si je n’avais oublié de préciser “not spicy” lors de la commande.

Les deux jours suivants furent consacrés à la visite des incontournables, Grand Palais et temple du Bouddha couché, puis avec un guide, de l’autre côté du fleuve,  loin des zones touristiques, du quartier multiculturel de Kadeejin, qui permet de découvrir le magnifique Bouddha d’un temple thaïlandais, un sanctuaire chinois, une église néoclassique portugaise et un atelier de pâtisserie.

Il aurait été dommage de quitter Bangkok sans essayer d’avoir un aperçu de la vie nocturne. Il suffisait certes de se connecter à Grindr pour ne pas douter de la facilité des rencontres dans ce pays et ceci même à mon âge, mais mon conjoint n’étant que peu enthousiasmé par les friandises asiatiques, nous nous contentâmes de parcourir Silom, cœur de la vie nocturne gay, qui par chance se trouvait à distance de marche de notre hôtel, avec son foisonnement de bars, de clubs et de salons dits “de massage” sur le seuil desquels les “invites” à entrer de jolis garçons ne laissaient aucun doute quant à l’étendue des services proposés…

Après cet épisode culturel, destination les îles. Depuis l’aéroport de Suratthani, nous avons rejoint par la route l’embarcadère du lac Chiew Larn situé dans le parc national de Khao Sok, d’ou un petit bateau nous a emmené jusqu’à un stupéfiant hôtel flottant pour 2 jours en pension complète, s’en échapper aurait nécessité 45mn de traversée….De là , on peut naviguer au milieu de paysages superbes d’où émergent des pitons karstiques, des milliers de pinacles, de fantomatiques cimes d’arbres engloutis ( il s’agit d’un immense lac artificiel), tout en pouvant apercevoir, rarement, macaques et autres singes,  calaos, aigle, ou faire une randonnée dans la jungle , randonnée interrompue avant son terme en raison de la fatigue de mon conjoint atteint de la maladie de Parkinson.

La dernière étape devait être le clou de notre voyage, une petite folie que nous nous sommes offerts pour fêter nos 10 ans de mariage et 25 ans de couple. Départ de l’embarcadère du port de Phuket en speedboat jusqu'à l’hôtel “Six Senses Yao Noi” sur l’île Koh Yao Noi. Ceux qui ont vu l’excellente dernière saison de White Lotus, peuvent avoir une idée de cet hôtel d’exception tout à fait semblable à celui de la série (situé sur une autre île). Chambres constituées de villas individuelles avec superbe piscine privée, trois restaurants, plage privée, “mini voiture ” avec chauffeur pour se déplacer dans cet immense parc dans une végétation tropicale,  si un tel luxe procure un confort  exceptionnel, il s’accompagne parfois d’une sensation de “confinement”, les contacts humains , à part les salutations incessantes du personnel omniprésent, se limitant aux croisements des autres touristes dans les restaurants. Il faut résister à la tentation de s’attarder à la piscine pour profiter de balades en mer permettant de découvrir îlots, petites plages quasi désertes et magnifiques criques, même si la première matinée fut aussi tumultueuse que la mer pour un retour précipité, après que Bertrand a réussi à héler, lors d’une brève éclaircie, notre « capitaine », apparemment endormi dans sa cabine, et ne parlant pas un mot d’anglais, pour un retour au port, trempés…mais sous un soleil éclatant.


7 degrés lors de notre atterrissage à Roissy, retour brutal à la réalité.

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