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9 septembre 2024 1 09 /09 /septembre /2024 16:49

Une longue montée en voiture, dans le silence assourdissant d’une musique lancinante, vers un chalet de la montagne canadienne pour un huit clos d’un groupe d’amis où un premier amour adolescent va se fracasser sur un règlement de comptes entre adultes, jusqu’au bord du drame dans une nature hostile : ma présence inhabituelle à Paris en plein été m’a permis de ne pas rater un très beau film québéquois, “Comme le Feu”

En effet, cette année j’avais retardé mon départ en vacances après le 15 août, ne voulant pas me priver de l’ambiance prévisiblement festive des jeux olympiques, dont je n’ai jamais douté du succès en dépit des catastrophes annoncées par les cassandres de tous bords. Je n’ai pas été choqué par la grandiose cérémonie d’ouverture dont on pouvait se douter qu’elle se plierait à l’idéologie “déconstructrice”  ( Marie Antoinette a même été “déconstruite” une deuxième fois..), puisque elle a été en partie inspirée par l’historien Patrick Boucheron. Il n’était certes pas très courageux, ou plutôt sans risque, de parodier, avec talent, la seule religion du pardon..

Au moment de mon départ Lucie “Je m’voyais déjà” semblait ne jamais pouvoir atteindre  le haut de l’affiche, nous laissant deux à trois semaines de vacances sereines, avant de savoir comment on allait pouvoir se sortir du désastre électoral devant lequel la mise en place d’un front républicain, n’excluant pas LFI, nous avait mis.

Un ancien collègue de travail qui me suit sur facebook, à la vue des photos de la Cathédrale Notre Dame du Puy, ma première étape, me demanda si je débutais mon chemin de Compostelle...C’était plutôt le chemin de Sodome puisque comme chaque année ma destination principale était Sitges. Du Puy-en-Velay, après un bref détour par la cathédrale Saint-Pierre de Saint-Flour, nous atteignimes Salers, dans le Cantal, un des plus beaux villages qu’il m’ait été donné de visiter, avant de repartir le lendemain vers le Tarn, avec, en chemin, un  bref coup d’oeil à la Collégiale Notre-Dame de Villefranche-de-Rouergue. Deux jours de repos au Chateau de Fiac, hotel de charme, nous a permis toutefois de découvrir la cathédrale Saint-Alain de Lavaur et la Collégiale Saint-Rémy de Lautrec, minuscule petit village médiéval.

Une petite randonnée le long des ruines des chateaux cathares de Lastours allait précéder la fin de notre épopée “spirituelle” lors de notre étape à Caunes-Minervois, au pied de la montagne noire, avec la visite de son Abbaye bénédictine et surtout, à quelques kilometres de là, de l’étonnante église romane heptagonale de Rieux-Minervois.

Après un passage du Perthus sans problème en cette fin aout, pour une arrivée à Sitges en début d’après midi, un tour rapide des endroits gays de la ville fut sans surprise, confirmant la stabilisation constatée depuis 2 ans, après les bouleversements des années pré-covid. La non réouverture de la Santa Maria, le temple de la paella - un problème de succession, selon les dires des locaux-, une inflation encore maitrisée sur la carte des restaurants, une stabilisation du recul du littoral, la persistance de la fermeture des fontaines à eau sur la plage en raison de la sécheresse, donnerait presque l’impression d’une suspension du temps depuis l’année dernière si la semaine qui suit celle du 15 août, celle de la Fiesta Mayor, qui célèbre le Saint patron de la ville, n’apportait son lot de cortèges folkloriques, feux d’artifice et festivités nocturnes, parfois  nocives sur le plan sonore...

Quant à la population gay,  moins dense et plus âgée que celle qui envahit la ville dans la premiere quinzaine du mois, elle annonçait déjà la semaine “Bears” du début septembre.

Une semaine après notre arrivée, le chemin du retour se fit par le col du Puymorens pour un court séjour bordelais, nous permettant de prolonger notre bronzage à la plage du Gresier au Porge et de voir enfin le très beau film de Jacques Audiard, Emilia Perez, dont le thème de la transidentité faisait presque écho à mon roman de plage, Le Nid du Coucou, de Camilla Lackberg, thriller au suspense efficace en dépit du style “plus belle la vie” de certains dialogues.

Au retour sur Paris après une dernière étape à Amboise,  la trêve olympique approchant de sa fin, le temps était venu de retouver le psychodrame de la recherche d’un premier ministre, non sans un éclat de rire à l’annonce de la candidature de Cruella ( Ségolène). C’est à la sortie du captivant film “Tatami”, suspense éprouvant sur la lutte d’une femme iralienne, que j’ai appris la nomination de Michel Barnier, choix certes pas enthousiasmant mais sans doute le moins mauvais.

 

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