19 avril 2011
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Dans l’avion qui me ramenait d’Honolulu j’ai lu d’une traite la dernière
biographie de Frantz Olivier Giesbert consacrée à Nicolas Sarkozy. Lecture hallucinante d’un itinéraire qui va de de 2005 à 2011 et qui nous livre un personnage oscillant sans cesse du grotesque
au surdoué, dont on se demande s’il en est resté au stade de l’enfant gâté, impulsif et violent, sorte d’hybride d’Iznogoud et de De Funès, ou s’il est fou, peut être tout simplement hystérique.
Etait il bien raisonnable de confier les rênes de notre pays à quelqu’un dont la boisson préférée est le « coca light » et qui affirme n’aimer ni le vin, ni le fromage ? Il faut toujours se
méfier de ceux qui pour des raisons autres que religieuses ou médicales ne boivent pas de vin (il n'est pas rare qu'en plus ils mangent bio et fuient les antennes de téléphonie mobile!), pire
disent ne pas l’aimer, des psychorigides, des « peine à jouir » comme le dit joliment Giesbert. Le livre ne peut cependant pas être réduit à une descente en flamme du dit personnage, comme
pourrait le laisser supposer la conclusion, pourtant ambigüe, du livre : « ...Nicolas Sarkozy n'est plus tout à fait le même. Il a peut-être enfin commencé à se trouver. Il est fait; il est fini.
». Par bien des aspects de sa personnalité pourrait finir par apparaître attachant, notamment dans ce passage où nous sont révélées, à la limite de l’indécence, les épisodes de sa douloureuse et
interminable séparation d’avec Cecilia, lasse de ses infidélités. « Tromper c’est partir » aurait il confié à l’auteur, je partage pleinement cette conception. L’épilogue du livre est
surréaliste, on y découvre un Nicolas Sarkozy à qui Carla semble avoir fait découvrir les joies de la lecture, étaler sa connaissance des chefs d’œuvre de notre littérature, en en citant, aidé
par son hypermnésie, des passages entiers !
La prochaine campagne présidentielle se promet d’être burlesque, sinon passionnante. Quel plateau ! Sarkozy donc qui va nous mener un train d’enfer; nos Dupond et Dupont, les populistes Jean Luc et Marine; le facteur; Dupont GnanGnan , monsieur moins de 1%; Vilaine Pine; la passionaria catholique; le dandy misanthrope retiré dans son château du Gers, le comique "écolo" du précédent gouvernement; le Béarnais; Mr Hulot qui a décidé de mettre fin à ses vacances et sans doute un socialiste, le rescapé du trio formé par le père des 35 heures, celle qui les a mis en musique atonale, le corrézien enfin, qui monte, monte, trio dont l'heureux vainqueur devrait sortir quelque peu fripé de l’essorage des primaires( un de mes (rares) « amis » sur Facebook m’a lancé une invitation à participer aux primaires socialistes...un faible pour le corrézien). Imaginez un second tour Borloo/Le Pen, ubuesque...
Le hasard a voulu que le thriller que j'ai lu pendant ce voyage, "L'honorable société", roman écrit à quatre mains par DOA, dont j'avais précédemment apprécié "Citoyens clandestins", et Dominique Manotti. L'intrigue se situe pendant une campagne présidentielle imaginaire mais il n'est pas difficile de mettre des noms sur tel ou tel personnage : un candidat de droite qui déclare "Quand j’aurai les pleins pouvoirs, je me chargerai moi-même d’en pendre quelques-uns à des crocs de bouchers" , sa femme "Sonia", des patrons de grandes entreprises, le tout sur fond de scandale touchant la filière nucléaire, guerre des polices et écologistes radicaux....Projet de scénario refusé par la télévision, l'écriture, rapide, hachée, en porte les traces, ce roman, trop "démonstratif", ne tient pas ses promesses.
La prochaine campagne présidentielle se promet d’être burlesque, sinon passionnante. Quel plateau ! Sarkozy donc qui va nous mener un train d’enfer; nos Dupond et Dupont, les populistes Jean Luc et Marine; le facteur; Dupont GnanGnan , monsieur moins de 1%; Vilaine Pine; la passionaria catholique; le dandy misanthrope retiré dans son château du Gers, le comique "écolo" du précédent gouvernement; le Béarnais; Mr Hulot qui a décidé de mettre fin à ses vacances et sans doute un socialiste, le rescapé du trio formé par le père des 35 heures, celle qui les a mis en musique atonale, le corrézien enfin, qui monte, monte, trio dont l'heureux vainqueur devrait sortir quelque peu fripé de l’essorage des primaires( un de mes (rares) « amis » sur Facebook m’a lancé une invitation à participer aux primaires socialistes...un faible pour le corrézien). Imaginez un second tour Borloo/Le Pen, ubuesque...
Le hasard a voulu que le thriller que j'ai lu pendant ce voyage, "L'honorable société", roman écrit à quatre mains par DOA, dont j'avais précédemment apprécié "Citoyens clandestins", et Dominique Manotti. L'intrigue se situe pendant une campagne présidentielle imaginaire mais il n'est pas difficile de mettre des noms sur tel ou tel personnage : un candidat de droite qui déclare "Quand j’aurai les pleins pouvoirs, je me chargerai moi-même d’en pendre quelques-uns à des crocs de bouchers" , sa femme "Sonia", des patrons de grandes entreprises, le tout sur fond de scandale touchant la filière nucléaire, guerre des polices et écologistes radicaux....Projet de scénario refusé par la télévision, l'écriture, rapide, hachée, en porte les traces, ce roman, trop "démonstratif", ne tient pas ses promesses.