Prague devrait clore, jusqu’à la rentrée, la longue liste des destinations de congrès auxquels j’ai assisté depuis janvier. Contrairement à ce que je disais de
Stockholm, jamais visitée en dépit de mes multiples courts séjours, j’avais pu découvrir les splendeurs architecturales de Prague il y a bientôt 20 ans, lors d’une semaine de vacances, peu de
temps après la révolution de velours. Nous logions, Bernard avec qui je partageais alors ma vie, et moi, chez une amie d’une de nos connaissances de l’époque. L’ambiance qui régnait dans le pays
nous avait surpris. Nous nous attendions à un accueil enthousiaste de tout ce qui venait de l’occident, et non à cette impression d’attente mêlée d’inquiétude, impression que nous avait confirmée
notre hôte. Certes la fin de la chape de plomb communiste était célébrée, mais le mode de vie occidental et la société de consommation ne faisaient pas rêver. Ils se sont cependant imposés
livrant la ville à des hordes de touristes qui, comme à Venise place Saint-Marc, amenés par bus entiers et ne disposant que de quelques heures, se concentrent tous sur les lieux les plus connus,
Pont Charles, Cathédrale Saint Guy, cimetière juif, horloge astronomique et Château, n’imaginant même pas les merveilles qui se trouvent à quelques pas dans les rues de la vieille ville à
l’atmosphère kafkaïenne ou dans des quartiers un peu plus excentrés à la découverte de la Prague flamboyante et baroque. La vie homosexuelle semble aussi très intense si on en croit la
fréquentation des réseaux sociaux gays et notamment le site « gayromeo » qui semble le plus populaire ici (il existe aussi, dixit les autochtones des sites nationaux très actifs, du style
«citegay » en France).
J’ai eu le plaisir d’avoir une discussion chaleureuse avec un des orateurs du congrès, Jean-Didier Vincent - célèbre neurobiologiste auteur de « Biologie des
passions » et de « Casanova, la contagion du plaisir », habitué de l’émission de Frédéric Taddei sur FR3, et qui fût aussi, il y a si longtemps, un de mes maitres à la Faculté de Médecine de
Bordeaux- à propos des bases biologiques du désir homosexuel, un sujet bien éloigné des thèmes de ce congrès….
Mon retour sur Paris dimanche après-midi, me permis d’aller déposer à temps un bulletin dans l’urne du 12ème arrondissement pour contribuer à renvoyer chez lui le
troisième parachuté de la circonscription après Dominique Baudis et Arno Klarsfeld , Charles Beigbeder et avant d’assister à une soirée électorale qui annonçait un second tour plutôt réjouissant
pour François II, avec un Jean Luc Mélenchon au destin comparable à la grenouille de la fable de la Fontaine, des verts bien délavés, et un Front National dont l’UMP ne peut plus se passer. Tout
cela bien sûr jusqu’à ce que sa seconde compagne décide d’illustrer par l’exemple le livre de Jean-Didier Vincent dont l’image de couverture est en exergue de ce billet et d’apporter sa
contribution, originale , à la cause féminine….