Celui par qui la masse fût. La particule de Dieu, le boson de Higgs, aurait donné des signes de son existence dans le nouvel accélérateur de
particules du Cern à Genève. La communauté des physiciens est en émoi, deux équipes ont décelé des perturbations dans des bandes d’énergie entre 120 et 140 milliards d’électrons volts, peut être
la signature du boson de Higgs (http://limbo.over-blog.org/article-la-particule-de-dieu-et-le-dieu-des-bars-gays-46950175.html). On espère la confirmation de sa découverte dans les mois qui
viennent, l’enjeu est de taille, rien de moins que la confirmation du modèle standard de la mécanique quantique dont tout l’édifice repose sur une particule qui n’a qu’une existence « théorique »
car on ne disposait pas jusqu’à maintenant d’accélérateur assez puissant pour atteindre les niveaux énergétiques nécessaires à sa mise en évidence. Sinon tout s’écroule et la physique sera en
crise...
Autre découverte scientifique enthousiasmante, celle de l'essai américain sur l'intérêt préventif des traitements antirétroviraux. Chez les couples
hétérosexuels sérodifférents, le traitement antiviral se révèle très efficace contre la transmission du VIH : l'essai américain qui portait sur plus de 1700 couples hétérosexuels a été interrompu
car les résultats montraient que si une personne vivant avec le VIH était traitée précocement, le risque d'infection pour son ou sa partenaire était réduit de 96 %, aussi bien, sinon mieux, que
la capote. En fait un seul couple n’a pas été protégé, probablement parce que le traitement a été entrepris après la contamination, la protection serait donc de près de 100% ! On ne peut encore
affirmer que cela peut être complètement extrapolé à la contamination chez les gays le risque de transmission anale étant nettement plus élevé que par voie vaginale, mais il n’est pas douteux que
dans ce cas aussi le risque de contagion par une personne à charge virale indétectable est très fortement réduit.
Dans un précédent billet (http://limbo.over-blog.org/article-sida-une-education-de-l-incertitude-49758130.html), alors qu’un premier essai allait
déjà dans ce sens, j’avais souligné que nous avions les moyens d’éradiquer cette épidémie : « Un virus, pour se reproduire, a besoin de trouver de trouver un «hôte», et ceci à une relative grand
échelle, sinon, il finit par disparaître, «faute de combattants». Il se trouve que si un dépistage à grande échelle (et bien sûr surtout dans les pays en voie de développement) était pratiqué et
si tous les patients séropositifs (la plupart....) étaient traités avec les thérapies actuelles qui permettent de diminuer la charge virale dans des proportions telles que la transmission du
virus devient improbable, peu à peu, alors que les contaminés vieillissants disparaîtraient, «le réservoir» de virus deviendrait si insuffisant qu'il ne pourrait plus se reproduire.... Ceci est
possible, en une ou deux décennies, si l’on y met autant d’énergie que pour le sauvetage du système financier… ».
Mais faudrait il pour cela que les gays se sentent encore engagés par ce combat au lieu de n’avoir plus en tête que le « droit à l’indifférence ».
Je partage totalement les propos de Christine le Doaré, présidente du centre LGBT Paris, dans TETU : « Il y a une perte évidente des repères individuels et collectifs sur ce sujet. L’obsession du
mariage et de l’adoption a étouffé en partie d’autres luttes....Cette recherche absolue de normalité ne remet pas en question les principes fondamentaux de la société. Ceux qui en font les frais
sont les mêmes : les femmes, les malades, les précaires.». A rapprocher de la pensée de deux auteurs, dans le même numéro de Tetu, Judith Butler « pour qui l’empire de la norme sexuelle est
inséparable d’un assujettissement, d’un attachement passionné à la norme » et Murray Rothbard, intellectuel américain libertaire dont son ouvrage « L’éthique de la liberté » « débouche sur une
critique radicale de l’Etat, dont l’action normalisatrice aurait tendance à uniformiser les modes de vie plutôt qu’à favoriser la dissidence et la différence.»
Lady Gaga, dont Bertrand est un fan, fervente militante du mariage gay, a eu droit à quelques lignes dans le dernier volume du journal de Renaud
Camus. Ce dernier, qui prend un malin plaisir a relever les impropriétés de langage des journalistes français a relevé celle-ci qui m’a fait sourire « Lady Gaga....aussi connue pour sa musique
que pour ses tenues ». Il aurait fallu dire, peut être trouverez vous qu’on est à limite de l’enculage de mouches en plein vol, « Lady Gaga....aussi connue pour ses tenues que pour sa musique»...
Je ne suis pas sûr que Renaud Camus ait raison...il se pourrait bien que ce qui restera de Lady Gaga, ce sont ses tenues....