Je ne voterai pas dimanche. Non que je fasse partie de ces 44% de girouettes analysées par un sondage récent et qui ont changé d’avis, mais je serai à la Nouvelle
Orléans pour le congrès annuel de l’American Neurology. C’est donc par procuration que j’apporterai mon suffrage à François II, choix que j’envisageais déjà dans mon billet du 09/05/2011 (« 30
ans déjà »), avant que n’éclate l’affaire DSK. Il ne s’agit donc pas, comme ces anciens ministres dits de gauche égarés en sarkoland et dont on ne sait s’il faut qualifier leur attitude de
pathétique ou d’obscène (ceci ne concerne pas l’ancien ministre de la culture, Jean-Jacques Allaigon, qui n’a jamais été de gauche et qui a apporté son soutient à Hollande depuis plusieurs
semaines), d’un ralliement au vainqueur probable d’une campagne surréaliste. La stratégie savamment élaborée par Patrick Buisson, radicalisation à droite et coup de pouce aussi sournois que
complice à notre inénarrable Jean-Luc, Hébert des temps modernes, qui a décidément des amis inattendus (allant du dit Buisson à Henri Guéno en passant par Dassault…), semblant avoir échoué
(semblant car certains se raccrochent encore désespérément à l’espoir fou d’un peuple si déboussolé que les sondages ne sauraient en appréhender les états d’âme), les rats commencent à quitter le
titanic.
Ce billet, puisqu’il témoigne d’un vote plutôt «politiquement correct», devrait contribuer à donner de mon blog une image positive et l’éloigner un temps des blogs
« malsains ». J’ai en effet reçu avec stupéfaction, un mail d’un responsable « d’Over-blog », me signalant que mon blog ne pourrait continuer à être classé comme « sain », c'est-à-dire
ouvert aux annonceurs publicitaires, ce qui en facilite la diffusion, que si j’acceptais de supprimer le billet, datant de près de deux ans( !), intitulé « Black, blanc, beur », écrit au moment
de la « mutinerie » de l’équipe de France de football lors de la dernière coupe du monde….Il semble qu’il ait été considéré comme « sensible». J’ai accepté, un peu vite peut être, sa suppression
car il ne s’agissait que d’un billet d’humeur, que l’on peut d’ailleurs retrouver sur le site communautaire gay "gayattiude" sous le pseudo "hyperion". Je crains toutefois que l’on puisse en
trouver de bien plus sensibles (!), mais si cela devait être le cas, je n’irai pas plus loin dans l’autocensure, je me passerai des bandeaux publicitaires.
« Il y a un machin bizarre, assez embarrassant. Ça vous prend un peu par surprise, on ne sait pas trop quoi en faire. On appelle ça la beauté ». Cette citation,
tirée d’une critique du dernier film de Francis Ford Coppola, rend à merveille compte de ce poème cinématographique, fantastique, gothique et envoutant, dont le motard hard rock qu’on croirait
surgi de Rusty James sert d’illustration à ce billet, mais pourrait tout au tant s’appliquer à la trilogie de l’écrivain japonais Haruki Murakami, « 1Q84 » dont j’aborde le deuxième tome. Les
deux œuvres ont aussi en commun un hommage à un grand écrivain, Edgar Poe pour le Coppola, et Georges Orwell pour le roman.