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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 09:50

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J' écris ce billet depuis Bordeaux, ma ville natale, il était naturel que je m' y réfugiasse le jour de la fin du monde...

J' ai donc participé à la marche en faveur du " mariage pour tous". La terminologie choisie n' est pas anodine, tout à fait dans la revendication du droit à l'indifférence, je continue à préférer celle de mariage " gay". Plus de monde que je ne l' aurais cru, certes bien loin de ce dont nous avons l' habitude lors des " gaypride", mais un très beau parcours de bastille au jardin du Luxembourg, via la rue de Rivoli que ces dernières empruntaient lorsqu'elles étaient confidentielles, dans une ambiance sympathique et sereine. On m' a dit y avoir vu Dave, dont j' avais pourtant entendu dire qu' il était plutôt contre....Le vieil ami, 83 ans, avec lequel je dînais hier soir, alors que je lui racontais cette journée de marche, me dit : "le mariage homosexuel, tu t imagines le chemin parcouru, j ai du mal à y croire".

L'avant veille j' avais assisté, un peu par hasard - un extrait avait attiré mon attention - à une représentation de la pièce " Le gros, la vache et le mainate". Pièce, opérette ou comme le dit le sous-titre opéra "barge", je ne saurais dire. Des l' entrée dans la salle on est surpris de voir Bernard Menez - je ne suis pas sur que je me serais déplacé si j' avais su qu' il en était le réalisateur, tant son nom était lié pour moi à des comédies débiles et à un aventurisme politique- aider à placer les spectateurs...J' ai pourtant passé une excellente soirée, rares sont les pièces ou les films qui arrivent à me faire rire, parfois aux éclats. Difficile de rendre compte de cette farce qui accumule les coups de théâtre - décor qui s'effondre, mainate muet prénommé Louis Mariano, metteur en scène montant sur scène pour remplacer un des acteurs " accidenté" qui se trouve être l' auteur de la pièce, caprice des acteurs qui s' affranchissent des directives du réalisateur ou quittent la scène - et dont l' argument, burlesque et qui ne craint pas le dérapage dans le vulgaire, le grivois et le provocateur peut se résumer ainsi : Xavier, enceint de Paul ( l'auteur), décède en mettant au monde un bébé dont ses deux tantes très âgées, jouées par deux " grandes folles" au passé théâtral prestigieux - l' un des deux acteurs fut sociétaire de la comédie française - vont s' occuper, notamment dans une scène irrésistible où elles vont le malmener en lui crachant et pissant dessus ( cela m a rappelé une pièce de Copi dont j ai oublié le titre où une des interprètes "chiait" son fœtus sur scène). Sans oublier le côté "happening" avec les stripteases jubilatoires du séduisant Luca Oldani dans ses nombreuses apparitions ( pompier, livreur de pizza, etc).

Un spectacle loin du "politiquement correct", qui renvoie " la cage aux folles" au rayon des curiosités archaïques. A déconseiller aux irréductibles du droit à l' indifférence .

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