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16 avril 2014 3 16 /04 /avril /2014 09:14

Après un brève étape à Bordeaux nous avons pu atteindre Salamanque dimanche en huit, sous le soleil et une température très printanière. Cette ville ne m’était pas inconnue, je l’avais visitée deux fois déjà avec mon ancien ami, lors d’un périple en Castille et au retour d’un voyage au Portugal. J’en gardais un souvenir fasciné, mais près de 25 ans après, seules la Plaza Mayor, la façade de l’université et ses deux impressionnantes cathédrales avaient laissé une trace encore très présente, même si j’avais oublié la place qu’y tenaient les styles baroques et plateresques. Par contre la superbe église de San Esteban, son couvent , l’Université pontificale et son église clériciale furent une totale redécouverte mais peut-être le les avais-je pas visité par manque de temps. Pour la visite guidée obligatoire de l'université pontificale, prévue uniquement en espagnol, nous eûmes la chance d'être les seuls touristes avec deux belges ce qui nous valut le privilège d' en bénéficier en français avec cette précision sur le rude climat de Salamanque : " neuf mois d'hiver et trois mois d'enfer".

Ce dont je me souvenais parfaitement, c’est de la médiocrité des repas que nous y avions pris lors de mon premier séjour, comme en Castille en général…Cette fois-ci, peut-être l’oubli du guide du routard de cette région fut-il une chance, nous avons pu trouver sur le site internet du « Michelin», un restaurant remarquable ( certes sur une place peu accueillante et isolée), «L’el Alquimista», à des prix incroyables (imaginez une bouteille de Rioja à 11 euros !).

De Salamanque nous sommes reparti vers la destination de nos vacances, l’Andalousie, en commençant par Cordoue, non sans galérer quelque peu pour atteindre notre hôtel, obligé de me livrer à un véritable jeu de pistes pour contourner les rues interdites à la circulation…Véritable coup de cœur pour cette cité visitée par une température de 31 degrés, plutôt inhabituelle pour la saison puisque la climatisation de l’hôtel n’était pas encore passée sur le mode « été » et ne fonctionnait que sur celui de «chauffage» ! Le wi-fi n’était pas très performant non plus, ce qui commençait à faire beaucoup pour un hôtel de cette catégorie, la direction en a convenu et m’a offert les deux jours d’un parking hors de prix mais incontournable dans cette ville.

L’inoubliable ici c’est bien sûr la mosquée, malheureusement en partie défigurée par l’édification en son centre d’une sorte de tarte au citron meringuée, la cathédrale chrétienne…Ses bâtisseurs, sans doute pris de remords, ont cependant su préserver l’essentiel de ce chef-d’œuvre de l’art musulman. Nous rapporterons un autre souvenir de Cordoue, celui d’un jeune et charmant andalou, qui nous avait contacté sur Grindr lors d’un des rares moments de fonctionnement de la Wi-Fi et cueilli à la sortie de ses cours universitaires.

L’occasion de dire que les applications de rencontre sont très fréquentées, et les contacts s’’annonceraient plus que faciles s’ils n’étaient bridés par la barrière de la langue, les andalous semblant encore plus fâchés avec l’anglais que les catalans (pourtant Gibraltar n’est pas loin…). Surpris tout de même par leur nombre notablement supérieur à celui que l’on peut avoir en France, l’attrait sans doute de la chair fraîche de passage ( même si ce qualificatif n’est pas des plus pertinents pour quelqu’un de mon âge…).

Avant d’atteindre Grenade, nous avions prévu une étape à Ubeda au patrimoine culturel si riche, dont l’incroyable Sacra Capilla del Salvador. Lors de ma visite de Tolède, avec Bernard mon précédent ami, nous nous étions contenté d’aller boire un verre au « Parador » qui dominait la ville, nous disant qu’un jour nous aurions peut-être les moyens de séjourner dans un tel hôtel. Les « Paradores » sont loin d’être les hôtels les plus chers (si l’on excepte celui de Grenade situé dans l’Alhambra) mais ils sont presque constamment localisés dans édifices historico-artistiques exceptionnels. Celui d’Ubeda, dont il constitue un des monuments, m’a permis de réaliser ce rêve d’il y a 25 ans (même s’il y a 25 ans j’aurais été bien plus transporté qu’aujourd’hui….).

Ubeda est un village - la saison touristique commence à peine- où nous étions presque seuls d’autant plus que la vieille ville historique est désertée par sa jeunesse pour la ville moderne. Il en était de même de Grindr et autres, les plus proches profils se situant à des dizaines de kilomètres ( à l’exception notable de « Bender », allez savoir pourquoi, où je fus assailli de contacts d’allure très « rurale », alors que Bertrand ne recevait aucune demande…).

Sur la route de Grenade, notre prochaine étape, avant Séville, nous avons pu faire une halte de quelques heures à la sœur jumelle d’Ubeda, Baeza.

De Salamanque à Grenade
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