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22 septembre 2021 3 22 /09 /septembre /2021 08:22

Toutes les destinations de notre périple d’été n’étaient pas déterminées cette année, en raison de l’incertitude quant à l’évolution de la pandémie en Catalogne, la durée de notre séjour à Sitges en dépendrait.

 

Sur la route de notre première destination, un premier août, nous fîmes une étape gastronomique dans le restaurant étoilé de Saint-Bonnet-le-Froid, en Auvergne, 35 ans après l’avoir découvert alors qu’il n’était qu’un bistrot de village, petite folie bien méritée après 8 mois de privations, par une température en rapport avec le nom de l’endroit, ce qui ne nous a pas permis pas de profiter de la piscine naturelle de l’hôtel. Sans doute étions nous en manque du port du masque en extérieur pour aller le retrouver à Saint-Tropez, imposé par la préfecture quelques jours avant, mais dont nous avons eu l’heureuse surprise de constater que cette directive, excessive,  n’était pas suivie. Il y a bien longtemps que ce village n’est plus une destination gay, phénomène sans doute accentué cette année par la désertion des « people » à l’annonce de la fermeture de plusieurs lieux nocturnes due à la découverte de cas de covid parmi le personnel. Trois jours cependant bien agréables dans une ambiance moins surpeuplée mais sans contacts « grindr » concrétisés….

 

Changement de décor à Roussillon, une des plus beaux villages du Lubéron et de France, même si la fréquentation de l’hôtel, bien que confortable avec une belle piscine, n’était pas loin de rappeler celle d’une EHPAD! Le sentier des Ocres, Saint Saturnin les Apts, Oppede, la synagogue de Cavaillon , entre autres, suffirent à occuper trois nouvelles journées et à nous fatiguer suffisamment pour ne pas nous faire regretter l’absence de distractions nocturnes, le seul contact Grindr notable étant celui d’un ancien « trick » parisien, dont je n’avais aucun souvenir, en vacances dans le région, mais qui n’était pas du goût de mon conjoint…

 

Rupture brutale d’ambiance en arrivant, dernière étape avant l’Espagne, dans une maison d’hôtes gay, à Grau d’Agde, composée de cinq bungalow abritant chacun des couples de tout âge  autour d’une piscine où le naturisme était autorisé, mais  sans avoir constaté la moindre tendance à l’échangisme, même si un ami de nos charmants hôtes, venu profiter du lieu, nous a paru s’approcher intimement dans le jacuzzi d’un joli garçon dont le compagnon s’était absenté….L’endroit était si agréable que nous ne l’avons point quitté, négligeant même une visite du village naturiste, si ce n’est pour les diners au restaurant au moment du premier jour de mise en oeuvre du passe sanitaire, non demandé…

 

Il était temps, intégralement bronzés, de rejoindre Sitges par le col du Perthus (sans aucun contrôle…), impatients de découvrir dans quel état nous allions la retrouver après 2 années de restrictions sanitaires. A notre arrivée par beau temps, moins chaud qu’à l’habitude, un simple coup d’oeil nous a permis de constater, avec satisfaction, que le port du masque obligatoire en extérieur était loin d’être respecté. Un rapide tour de la ville nous a rassuré quant à la survie, jusque là, de la plupart des commerces et restaurants. Pas de drones non plus pour surveiller la distanciation physique sur la plage gay, comme annoncé dans certains médias, plage certes sans la foule habituelle de la semaine du 15 aout mais loin d’être désertée. Nos inquiétudes quant à la vie nocturne se sont malheureusement trouvées confirmées, avec un couvre feu à 1H matin, certes peu rigoureux, mais entrainant la fermeture des restaurants un peu après minuit et celle complète des bars de nuit « festifs », ne permettant plus qu’une consommation en extérieur, tout le monde se retrouvant, serré comme dans le métro aux heures de pointe, un verre à la main, dans la rue de la Bonne Aventure, principale concentration des lieux gays, situation qui aurait pu être évitée par la mise en place d'une passe sanitaire, décision difficilement applicable dans un pays régionalisé. Tandis qu’à Paris des hordes de paranoïaques, de complotistes, d’antisémites et surtout d’imbéciles, harangués par des politiciens sans foi ni loi, défilaient tous les samedis contre les décisions courageuses du président, ce serveur de restaurant, que nous connaissons depuis des années, nous faisait part de la période difficile qu’il venait de vivre, obligé à plus de 50 ans de demander l’aide de ses parents, les indemnités accordées par l’état espagnol étant dérisoires (pas de chomage partiel ici). 

 

Abrégeant notre séjour comme prévu au bout de 4 jours, nous fîmes une étape à Saragosse, le temps de visiter ses deux splendides cathédrales, par plus de 40 degrés, puis à Saint-Jean de Luz, après avoir à nouveau traversé la frontière sans aucun contrôle,  pour succomber une nouvelle fois aux chiperons à l’encre de chez Pablo, avant de rejoindre pour quelques jours  notre pied à terre bordelais, de profiter quand le temps l’a permis de la plage gay du Porge et de constater que la mise en place du passe sanitaire dans les restaurants et les bars ne posait aucun problème.

 

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