Nous atteignîmes Césarée lundi matin. Chaque nouvel occupant s’étant acharné à détruire ce que le précédant avait laissé et reconstruit de la cité d’Hérode, Césarée n’est plus que ruines que des projections audiovisuelles essaient de faire revivre. Quelques beaux vestiges cependant, l’aqueduc, l’amphithéâtre romain, l’hippodrome où se déroulaient les courses de char et les fortifications ordonnées par Louis IX. Nazareth ensuite, sans grand intérêt, avant d’effleurer Haïfa (à peine le temps de voir l’université et un monastère carmélite), avant d’atteindre St Jean d’Acre dont nous allions tombé sous le charme. Ne serait ce la population essentiellement arabe et très accueillante de la vieille ville, on pourrait se croire dans un village médiéval du sud de la France, tant les « croisés », Hospitaliers ou Templiers l’ont façonnée. Nous n’y avions prévu qu’une nuit , c’est bien dommage.
Mardi, avant de prendre la direction de Tibériade, nous sommes allés jusqu’à la frontière libanaise découvrir les grottes de Rosh Hanikra. Sur la route de Tibériade, une succession de lieux saints : le Mont des Béatitudes où règne un calme olympien (le qualificatif n’est peut être pas pertinent), l’Eglise de la multiplication des pains avec une mosaïque au sol du Vé siècle étonnamment conservée, la chapelle de la Primauté de Pierre où le Christ aurait désigné Pierre comme le bâtisseur de son Eglise, et surtout Capharnaüm avec les vestiges d’une synagogue du IVe siècle construite sur les ruines de celle où aurait prêché Jésus et l’étrange et plutôt laide église moderne en forme de soucoupe volante, posée comme telle sur les ruines de celle qui fût construite au IVe siècle là ou se serait trouvée la maison de Pierre.
Ce matin nous faisons route vers le Mont Thabor.