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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 22:25

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Mon attention a été quelque peu détournée de ce blog par mes obligations professionnelles et notamment la nécessité de faire face aux remises en cause, venant d’horizons multiples, et dont la bonne foi et la rigueur scientifique sont le plus souvent absentes, des traitements actuels de la maladie d’Alzheimer. Les effets pervers de la sale affaire « Mediator » ne sont pas prêts de s’estomper.

Les sujets d’intérêt ne manquent pourtant pas, en premier lieu cette campagne des primaires socialistes dont, il y a quelque mois, je ne doutais pas qu’elle ne se révèle délétère pour ce parti et qui constitue au contraire une divine surprise par la retenue dont font preuve, du moins jusqu’à ce jour, les candidats dans leurs attaques personnelles. Si ce renouveau inattendu de maturité politique survit à la désignation du vainqueur, je ne vois pas comment celui ci pourrait perdre cette élection. La présence d'un bureau de vote à distance de marche de mon domicile  pourrait bien m'inciter, dimanche, à aller glisser un bulletin dans l’urne en faveur de François  II.

Il serait cependant excessif de dire que cela me passionne, l’essentiel se joue ailleurs, la crise des dettes souveraines ne laissant pas  d’autres choix à l’Europe que de se faire enfin dans sa dimension politique ou disparaitre dans un avenir qui pourrait bien s’avérer cauchemardesque. Il serait sans doute salutaire pour le parti socialiste de se trouver aux commandes à un moment où la confrontation  à la dure vérité des faits lui interdirait toute expérimentation idéologique.

L’Europe est au bord du gouffre, mais la physique théorique aussi...Le modèle standard qui en constitue le socle, jamais démenti par l’expérience et qui a même permis de découvrir des particules dont il avait prédit l’existence, pourrait se voir remis en cause sur trois fronts. Les physiciens sont des « agnostiques », contrairement aux philosophes ou aux politiques ils confrontent sans arrêt leurs certitudes d’aujourd’hui à l’expérience et leurs remises en question les exaltent. On sait, j’en ai parlé dans un billet précédent, que les expériences en cours dans l’accélérateur de particules du CERN, devraient d’ici quelques semaines ou moins, confirmer l’existence, une des prédictions du modèle, de ce fameux boson de Higgs qui nous donnerait enfin la clé de la masse des particules. Si finalement on ne le trouvait pas, les tenants du principe « anthropique », selon lesquels il n’est pas nécessaire qu’une théorie explique tout si l’on admet que toutes les possibilités existent et que nous sommes seulement dans l’ univers dont les valeur physiques, y compris la masse, étaient les seules compatibles avec la vie, s'en trouveraient confortés....L’autre faiblesse du modèle vient du fait qu’il présuppose que la matière « visible » que nous avons mise en évidence ne  constitue que 20% de la matière totale de l’univers, les 80% restants nous étant « invisibles », la « matière noire » (seule façon d’expliquer la vitesse de rotation des étoiles lointaines). Or une équipe allemande aurait peut être enfin détecté des indices de cette matière introuvable....Mais enfin et surtout, ce qui a le plus mis en émoi les physiciens, c’est la communication de résultats d’une expérience selon lesquels les neutrinos, ces particules si difficiles à détecter car elles interagissent peu avec la matière, pourraient dépasser la vitesse de la lumière, obstacle infranchissable depuis Einstein. Si cette expérience était confirmée ce serait un coup de tonnerre qui obligerait à considérer la théorie de la Relativité comme incomplète. Cet ébranlement pourrait bien se révéler salutaire car la théorie d’Einstein est incompatible « aux origines », au temps du big-bang, avec le modèle standard de la mécanique quantique vu plus haut, il faut donc bien qu’une au moins des deux théories soient incomplète. Les neutrinos sont d’ailleurs des créatures charmantes qui existent sous trois formes, « trois genres » que les physiciens appellent joliment des saveurs, et qui, lorsqu’elles se déplacent peuvent changer de genre, des « trans» en quelque sorte.

Le dernier film de Gaël Morel, « Notre paradis », cavale destructrice d’amants criminels, aurait pu se placer dans la lignée de Jean Genet et de son rapport à l’homosexualité, fascination pour le mal, le crime et la mort. Mais il ne suffit pas de nous montrer toute la panoplie des perversions et pratiques fétichistes de certains milieux gays pour accéder à ce statut, faut il encore avoir du talent, talent dont manque à l’évidence et le réalisateur et certains comédiens. Quant à Stéphane Rideau, dont l’expansion du postérieur n’a d’égal que celle de celui de Béatrice Dale, il n’est plus que le pâle reflet de la jeune découverte d’André Téchiné.

Le numéro 2 du magazine gay « Friendly » est paru. J’avais répondu à la demande de la rédaction en envoyant deux billets ayant pour sujet le mariage gay, l’un exprimant certaines réticences « post soixante huitardes »  quant à ce concept, contrebalancées dans le second, plus polémique, qui fustigeait ceux qui s’y opposent. Seul le second a été retenu...je vais donc passer pour un fervent défenseur  de ce mariage !

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 22:11

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Je n’ai pu voir ce premier débat des primaires, mes obligations professionnelles m’en ont empêché, mais je doute qu’il ait pu modifier mon inclinaison, qui ne date pas d’aujourd’hui, pour François Hollande. Je ne sais encore si je participerai au vote, puis je vraiment signer un document où j’affirmerais mon adhésion aux valeurs de ce parti ? On  a d’ailleurs du mal à croire qu’elles soient exactement les mêmes pour les  six candidats, mais après tout comme l’élu, quel qui soit, s’il remporte la présidentielle se verra forcé (par la «realpolitik») de les trahir, plus ou moins vite, on ne prend pas  grand risque à le signer en fermant les yeux?

Je n’ai pas non plus beaucoup vu Budapest, tout juste  le temps d’apercevoir, des fenêtres du taxi qui m’amenait de l’aéroport à mon Hôtel, quelques vestiges de l’empire Austro-hongrois sur les façades d’immeubles bordant les rues de Pest, et  au loin sur les bords d’un danube qui n’avait rien de bleu le château et les monuments de Buda que j’avais eu l’occasion de découvrir, trente ans plus tôt, avant la chute du mur. La vie nocturne de Budapest est sans doute aujourd’hui beaucoup plus animée que du temps où Brejnev régnait sur Moscou, je n’ai pas eu le temps d’aller l’explorer, mais si on en juge par la fréquentation par la jeunesse locale des sites internet, gayromeo semble très populaire ici aussi, les rencontres doivent pouvoir s’enchainer...Ce n’était point le cas à St Laurent de Cabrerisse, petit village des corbières perdu entre Carcassonne et Perpigan, où je participais dès mon retour à un séminaire de travail, le GPS du logiciel de rencontre « GRINDR » de mon ipad ne localisant pas âme qui drague à moins de 20 kms....

Du temps donc pour me lancer dans la lecture d’un roman improbable, celui d’un petit génie de 19 ans, Marien Defalvard. « Du temps qu’on existait » nous conte la dérive mélancolique et la détestation de son temps d’un homme qui se penche sur son passé, mélancolie que rien, depuis le paradis perdu de son enfance familiale,  ne vient adoucir, y compris ses éphémères rencontres masculines. On ne peut pas ne pas évoquer Proust. Le style, une fois qu’on s’est laissé emporter par lui, la lecture n’en est pas limpide, est étincelant, envoutant. Seule réserve, derrière le sentiment d’assister à l’avènement d’un grand écrivain, celle justement de s’être laissé envouté, de s’être « fait avoir », et que l’auteur ne se révèle un jour être à la littérature ce que BHL est à la philosophie.

Pas d’envoutement, plutôt une certaine perplexité, après avoir vu le film de Nanni Moretti, « Habemus Papam ». Certes on passe un assez bon moment, c’est parfois drôle, et Piccoli égal à lui même, mais on voit mal quel est le propos de l’auteur qui balance entre la caricature du collège des cardinaux, de la psychanalyse, voire du sport d’équipes. Si c’est l’Eglise qui est visée, la satire est plutôt douce, elle aurait facilement pu être plus cruelle. Etrange cette absence presque totale du film de la « religion», comme si aucun des cardinaux n’avait été touché par la « grâce », comme si aucun n’était habité par la « foi ». Etrange aussi cette affirmation d’une réticence de l’Eglise aux théories freudiennes, le cinéaste ne sait il pas qu’elles influencent au contraire fortement ses positions , notamment sur l’homosexualité ou sur la « théorie du genre » !


« Ceux que j’aimais de façon immanquable, suivaient tous le même rituel à travers mes perplexités intérieures, mais il fallait, pour qu’à chaque fois le processus puisse se renouveler sans que je l’anticipe, que la personne sur laquelle j’avais fixé mon sentiment, me paraisse toujours nouvelle, qu’elle semble écraser de son simple nom couché une pléiade d’antécédents bavards et divers, qu’elle les enterre, tous »
(Marien Defalvard, Grasset, 2011.

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 16:50

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« Je peux vivre sans toi, oui, mais ce qui me tue mon amour, c'est que je ne peux vivre sans t'aimer », ces paroles du refrain d’un des chansons écrites par Alex Beaupain pour le très beau film de Christophe Honoré, « Les Biens aimés », constituent le film conducteur des chroniques amoureuses d’une mère (interprétée par Ludivine Sagnier puis Catherine Deneuve) et de sa fille (Chiara Mastroianni), chroniques dont les soubresauts et les souffrances qu’ils traduisent éclipsent pour les protagonistes les grondements de l’Histoire, chars de Prague aux attentats du 11 septembre. Ce réalisateur qui m’avait déjà enchanté avec sa précédente comédie musicale, « Les chansons d’amour », toujours avec Alex Beaupin comme parolier, est un habitué de Cannes depuis s son premier film « 17 fois Cécile Cassard ». Film sur le sentiment amoureux sur ce qui le fait naître, disparaître, ou l’exacerbe- le temps qui passe, l’égoïsme, l’infidélité (« Est-ce qu’on pourrait arrêter de se tromper les uns les autres ? » dit un des personnages, laissé pou compte de l’amour), l’absence de désir physique - tout ce qui en constitue l’essentiel est dit en chansons. Dans un des plus belles scènes, l’amant de Henderson, batteur d’un groupe rock interprété magistralement par Paul Schneider, tente de surmonter l’impossibilité d’un rapport physique entre ce dernier et Vera qui l’aime à en mourir, en prenant l’initiative d’un plan à trois....

Cette rentrée est riche de films qui ont marqué l’excellente sélection du festival de Cannes, notamment le splendide film de Lars von Trier, « Melancholia », dont les dimensions cosmiques et la virtuosité de la réalisation font écho à celui de Terence Malik, « Tree of life ». Les deux films révèlent pourtant deux visions aussi opposées que possible, religieuse d’une rédemption par la grâce pour ce dernier, alors que celle de Lars Von Trier est d’un pessimisme radical, solitude infinie de l’Homme dans l’Univers qui n’a d’autre issue que de disparaitre avec l’humanité entière.


On pourrait rêver d’une rentrée littéraire sans un livre d’Amélie Nothomb en tête des ventes, ce ne sera pas cette année, il faudra en plus supporter ses chroniques dans « Le monde des livres » ce qui ne rassure pas sur l’évolution éditoriale de ce supplément, mais on se consolera en découvrant le nombre d’ouvrages qu’on aimerait se procurer et avoir le temps de lire, le nouveau roman de Jonathan Franzen, le premier d’Albert Jenni, « L’art français de la guerre », dont on parle beaucoup, et surtout la saga d’Haruki Murakami, 1Q84, titre clin d’oeil à « 1984 » , dont les deux premiers tomes viennent de paraître.

Rentrée professionnelle aussi, avec la reprise de mes déplacements, Budapest lundi et mardi pour une réunion internationale, puis en pays cathare pour une réunion interne à mon entreprise.

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 18:31

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Un certain nombre de députés UMP ne semble pas avoir d’autre urgence que de faire retirer des manuels scolaires qui rendent compte de la « théorie du genre ». Bien que m’étant maintes fois fait référence à cette théorie dans des billets de ce blog, théorie qui je le rappelle affirme que l’orientation et même l’identité sexuelles doivent autant au contexte socioculturel qu’à la biologie, je dois avouer quelque peu surprenant qu’elle soit exposée de façon univoque, sans préciser qu’il ne s’agissait que d’une théorie et non d’une vérité établie sur le plan scientifique ( sous réserve que les passages de ces manuels que j’ai pu lire dans la presse n’aient pas été dénaturés, en dehors de leur contexte...). La théorie « Queer » est fort contestable dans sa version « militante», elle relève du combat politique d’une certaine extrême gauche, mais elle mérite au moins débat si l’on considère la façon dont l’aborde Florence Rochefort du CNRs, en ne parlant plus « d’identité » mais de représentation : "Toutes les représentations assimilées au féminin et au masculin sont le produit d'une construction sociale".
On pourrait conseiller à nos députés UMP d’aller voir, comme « leçon de choses », le passionnant thriller d’Almo Dovar, « La piel que habito », d’une grande beauté formelle même s’il n’atteint pas, le film est quelque peu glacial, à l’émotion de « Tout sur ma mère ». A la fin de ce film bouleversant, le héros, transsexuel, affirmait que son identité sexuelle était un choix. Dans son dernier film Almo Dovar va plus loin, l’identité de «Vera » sera forgée par un démiurge, le genre au delà du gêne et du socioculturel....

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25 août 2011 4 25 /08 /août /2011 21:09

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Regagner directement Paris depuis Sitgès en voiture est suffisamment éprouvant, je m’y suis risqué deux fois seul au volant puisque Bertrand ne s’est toujours pas décidé à passer son permis, pour que nous ayons pris l’habitude de faire une étape en France. Cette année ce fût Aigues Mortes dont le joli nom pouvait laisser supposer que nos nuits seraient beaucoup plus calmes, elles le furent, sans que le syndrome de sevrage soit trop brutal puisque le village est proche de la plage naturiste dite de « L’espiguette » dont la réputation n’est plus à faire. Bonne occasion peut être de la « défaire ». Tout contribue à vous mettre de mauvaise humeur, la circulation infernale sur les 10 kms qui la sépare de la ville, le parking payant, les 20 minutes de marche dans le sable sous une chaleur torride pour atteindre la section « gay » où vous avez la surprise de retrouver certains de ceux que vous avez déjà aperçu hier à Sitgès et que vous reverrez demain rue des Archives. Si ce n’était que cela ces petits désagréments seraient vite oubliés, après tout, un peu partout, les plages gays naturistes où l’on peut s’adonner au plaisir des rencontres furtives se méritent. Mais à « L’espiguette » vous prenez le risque que les seuls dards qui vous aient pénétré soient ceux des hordes de moustiques ou autres charmantes bestioles qui hantent les dunes. Cela ne semble pourtant pas décourager les stakhanovistes de la drague en plein air dont on peut supposer qu’ils se sont enduits le corps de lotion répulsive, supposition confirmé par Bertrand qui, inconscient de cette invasion avait continué sa progression au cœur du théâtre des opérations, alors que j’avais entrepris une retraite rapide vers le bord de mer, et qui me dit : « ça avait goût de citronnelle ». Le second jour nous sommes sagement restés sur le bord de mer, ne nous aventurant sur la crête des dunes que pour réaliser nos photos suggestives destinées à l’actualisation des « pics » de nos profils sur les sites de rencontres (où il peut arriver qu’on minimise un tant soit peu son âge dans la limite du vraisemblable pour échapper à la censure des filtres de recherche, mais faut il encore que les photos soient récentes pour qu’il n y ait pas tromperie sur la marchandise...).

 

Ceci étant dit la cité médiévale, étonnamment bien conservée, particulièrement animée en ces jours où se déroulaient les fêtes de Saint Louis, fondateur de la cité, ne manque pas de charme. Nous logions à l’hôtel Canal Aigues Mortes, à deux pas des remparts, très gayfriendly, tenu par un « trouple » très accueillant. Un couple de nos amis avait choisi un hébergement dans un maison d’hôtes exclusivement gay à quelques kilomètres de la ville, dont l’agencement, un fort opportun labyrinthe dans le jardin bordant la piscine, leur a permis de s’épargner l’épreuve des dunes pour faire leurs « courses »....

 

De retour sur Paris samedi, le temps de voir quelques films sortis pendant notre absence : «La planète des singes- les origines », série B offrant une plaisante détente neuronale après un long voyage, puis surtout le dernier Téchiné, « Impardonnables », une relative déception devant cette tragicomédie sentimentale dont les multiples trames du récit s’entrelacent de façon quelque peu confuse sans qu’on en décèle la ligne directrice, ni la nécessité de certaines, comme celle qui décrit les comportements homophobes de Jeremy, l’adolescent psychopathe, mais le film n’en est pas moins attachant, comme ses personnages, notamment le dit Jeremy, Téchiné a toujours excellé dans l’art de découvrir de jeunes talents masculins.

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13 août 2011 6 13 /08 /août /2011 18:08

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Nous avons quitté Paris il y a un peu plus d’une semaine pour rejoindre Orange, que nous atteignîmes après être passé par le Puy en Velay et découvert les splendides paysages du plateau de l Ardèche, une ville quelque peu endormie après ses chorégies. A Avignon, notre destination suivante, Bertrand n'avait pas encore eu l’ occasion de visiter le Palais des Papes et de se remémorer ainsi que le séjour de ces derniers en cette ville ne se résumait pas á la période schismatique, nous eûmes la chance de loger, à moitié du prix affiché dans la chambre grâce au site de réservation "booking.com", dans très bel hôtel cloitre et de faire un agréable dîner dans un bistrot, "Mama Corsica", tenu par une mégère faisant marcher à la baguette son personnel comme ses clients. Villeneuve les Maguelones, un village des environs de Montpellier dont je n'avais jamais entendu parler, mais où réside maintenant un couple d'amis gays (presque un pléonasme, nous avons si peu d amis qui ne soient pas gays.....) autrefois parisiens, fut notre dernier étape avant d atteindre Sitges, ville qui fût l'objet du premier billet de ce blog, deux ans déjà... 


Sitges bouge, le temps qui passe, la crise qui touche si durement l'Espagne. "Pepe", le vieux vendeur ambulant qui arpentait la plage gay du centre ville depuis toujours et dont nous avions encore dans l' oreille, bien après notre retour, les "cerveza, coca-cola, aqua", n' est plus là, des restaurants que nous aimions bien ont fermé, des commerces de fringues "branchées" ont été remplacés par les inévitables magasins d’ optique, mais les gays sont au rendez vous, aussi nombreux sinon plus, avec semble t’ il un retour en force des corps sculptés. La tendance, déjà amorcée depuis deux ou trois ans, d'un abandon progressif des lieux "historiques" du circuit des bars, le Candil depuis quelques années, puis plus récemment le Mediterraneo, s'amplifie. Tout se concentre maintenant à proximité du Parrots, le café où ceux qui veulent être vus se retrouvent à l'heure de l'apéritif, entre deux rues parallèles, la Calle Bonnaire et la Calle Bonne Aventure, où le flux nocturne qui semble suivre à la trace "Lady Diamond", la reine de ces lieux où elle fait spectacle, n'a que quelques mètres à parcourir pour aller du Privilège, au Queenz, et au XXL dont la backroom rappelle de plus en plus le RER A aux heures de pointes. 

Le soir de la "White party", tous les mardis dans une discothèque à l'extérieur de la ville, alors que nous étions à la terrasse du restaurant du Parrots, mon attention fût attirée à la table voisine par un individu à l'embonpoint notable qui dînait avec un jeune homme, à n'en pas douter le propriétaire des lieux à la façon dont il réglait d'un mouvement des doigts les déplacements des serveurs, objet d'une véritable "cour" de la part d'un nombre incalculable de passants qui venaient le saluer et qui distribuait, selon son bon plaisir, des entrées gratuites pour la "Party". Véritable "Parrain" d'un empire qui s'est étendu autour du Parrots, au gré des défaillances des commerces voisins probablement emportés par la crise - restaurants, cafés, bars, discothèques se succèdent, drainant le tout Sitgés gay. Bertrand s'esclaffa " c est "Jaba the Hut".

Cette concentration satisfait sans doute aussi ce besoin de la jeune génération de tout avoir à portée de main, ou de pas, comme en témoigne le succès foudroyant du logiciel de rencontres pour iPhone, "Grindr", qui vous indique au mètre près qui est connecté et où («à 7 mètres seulement, seriez vous dans ma baignoire ?» fût un des premiers messages que je reçus en arrivant à notre hôtel !), jusqu'à redécouvrir peut être un jour que le plus proche il partage déjà votre lit...... *

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 14:46

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Une étude, réalisée par le prestigieux National Institutes of Health auprès d'un millier d'homosexuels, a valu au gouvernement US un flot de critiques. Le rapport intitulé "Le lien entre la taille du pénis et la santé sexuelle chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes" établissait un lien entre la taille du pénis et la "passivité" . On y apprenait que  "les hommes gays et bisexuels avec une taille de pénis en "dessous de la moyenne" étaient supposés avoir un position sexuelle  passive, tandis que ceux avec une taille "moyenne supérieure" seraient généralement sexuellement actifs. Ceux qui ont une taille "moyenne" du pénis étaient identifiés comme "versatile"".

Si l' étude ne se limitait pas à cette seule question, qui montre à n'en pas douter la nature hétérosexuelle de son auteur, je ne vois pas en quoi elle est critiquable en tant que telle, seule sa méthodologie pourrait l'être. Elle fait suite à celles qui s'intéressaient à d'autres critères que l'orientation sexuelle. On pourrait citer celle d'un chercheur de l'université d'Helsinki qui a étudié la corrélation entre le PIB d'un pays et la taille moyenne du pénis de ses habitants (http://www.tdg.ch/actu/monde/taille-penis-influerait-pib-2011-07-27). La taille idéale serait 13.5 cm, au delà de 16 (l'Afrique?) ou en dessous de 12 (l'Asie?) on noterait une chute du développement économique .  En effet "Target Map" a publié une cartographie de la taille du pénis en fonction des ethnies (je fais attention à "big brother", je ne parle pas de race!) selon laquelle ce sont les congolais qui l'auraient la plus longue et les asiatiques la plus courte, ce qui correspond bien  à une impression personnelle, fruit d'une longue expérience...Une entreprise européenne  s'est limitée à l'Europe, les français arrivent en tête avec 14 cm en moyenne, l' Irlande et la Grèce ferment la marche avec moins de 12 cm...on comprend mieux pourquoi ils  nous posent tant de problèmes!

La méthodologie de ces études fait cependant sourire, car elle est basée sur "l'automesure", c'est à dire sur le déclaratif des participants, et non sur une mesure par un "tiers"...Les français auraient ils tendance à se surévaluer?  Pas sûr cependant, car dans toutes ces études, indépendantes les unes des autres,  on trouve le même chiffre d'environ 14 cm pour la France. Rassurez vous il s'agit d'hétérosexuels, car il me semble  que la longeur moyenne du pénis chez les gays est significativement supérieure à ce chiffre! mais cette impression soulève un autre problème méthodologique : le choix de l'échantillon. En effet la population gay que j'ai rencontrée est probablement majoritairement représentative de celle qui fréquente les endroits sexe et ces lieux  n'ont ils pas tendance à sélectionner les "bien montés"?

Revenons en à l'étude américaine du  NIH chez les homosexuels. Elle semble basée sur une hypothèse génétique et si je  n'ai pas de doute quant à l'origine "génético-biologique" de l'orientation sexuelle,  je ne crois pas que la façon dont elle s'exprime puisse ignorer l'histoire personnelle  (http://limbo.over-blog.org/article-gay-de-naissance-ou-la-faute-a-maman-44364997.html). Les résultats rapportés ne correspondent pas à mon expérience. On peut identifier plusieurs biais, n'avoir pris comme critère que la longueur du pénis et non son épaisseur,  n'avoir pas pris en compte que nombre de passifs exclusifs compensent ainsi leur absence d'érection,  ignorer que le caractère "passif" ou "actif" peut évoluer avec le temps (on peut ainsi, c'est mon cas, avoir été plutôt passif dans un premier temps, c'est plus reposant pour le paresseux que je suis, puis trouver un certain intérêt à l'autre position quand on s'aperçoit que ses attributs attirent surtout les passifs et que l'on peut ainsi signifiactivement augmenter le nombre de ses contacts...En un mot ce sont les passifs qui concentrent les grosses bites et non celles ci qui  sont, à priori, "actives"...

Ce sujet peut paraître futile tandis que le boucher de Damas continue à sévir, mais le sexe ne gouverne t'il pas ce monde, sans  référence à notre vie politique nationale....? Et puis ce sont les vacances..

La nouvelle revue gay "Friendly" a publié, j'avais fait état de leur proposition précédemment, un de mes billets sur "l'infidélité".  En fait, ils ont fusionné deux billets sur le même sujet, mais pas dans l'ordre de parution, avec une citation de Renaud Camus intercalée entre les deux, ce qui n'en rend pas la lecture pleinement cohérente, mais l'essentiel est préservé. Je dois réfléchir à un nouvel article pour leur numéro 2.

On ne peut évaluer la taille de la  bite de Pierre Niney, plus jeune sociétaire da la comédie française,  dans le délicieux premier film de Frédéric louf "j'aime regarder les filles", mais courrez y, à moins que vous ne préfériez aller voir "Absent", qui pourrait s'appeler "j'aime regarder les garçons", de Marco Berger, premier pris d'un festival gay et lesbien, où l'on ne peut non plus entrevoir les attributs du jeune amoureux, seulement se mourir  d'ennui.

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 22:39

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Celui par qui la masse fût. La particule de Dieu, le boson de Higgs, aurait donné des signes de son existence dans le nouvel accélérateur de particules du Cern à Genève. La communauté des physiciens est en émoi, deux équipes ont décelé des perturbations dans des bandes d’énergie entre 120 et 140 milliards d’électrons volts, peut être la signature du boson de Higgs (http://limbo.over-blog.org/article-la-particule-de-dieu-et-le-dieu-des-bars-gays-46950175.html). On espère la confirmation de sa découverte dans les mois qui viennent, l’enjeu est de taille, rien de moins que la confirmation du modèle standard de la mécanique quantique dont tout l’édifice repose sur une particule qui n’a qu’une existence « théorique » car on ne disposait pas jusqu’à maintenant d’accélérateur assez puissant pour atteindre les niveaux énergétiques nécessaires à sa mise en évidence. Sinon tout s’écroule et la physique sera en crise...

Autre découverte scientifique enthousiasmante, celle de l'essai américain sur l'intérêt préventif des traitements antirétroviraux. Chez les couples hétérosexuels sérodifférents, le traitement antiviral se révèle très efficace contre la transmission du VIH : l'essai américain qui portait sur plus de 1700 couples hétérosexuels a été interrompu car les résultats montraient que si une personne vivant avec le VIH était traitée précocement, le risque d'infection pour son ou sa partenaire était réduit de 96 %, aussi bien, sinon mieux, que la capote. En fait un seul couple n’a pas été protégé, probablement parce que le traitement a été entrepris après la contamination, la protection serait donc de près de 100% ! On ne peut encore affirmer que cela peut être complètement extrapolé à la contamination chez les gays le risque de transmission anale étant nettement plus élevé que par voie vaginale, mais il n’est pas douteux que dans ce cas aussi le risque de contagion par une personne à charge virale indétectable est très fortement réduit.

Dans un précédent billet (http://limbo.over-blog.org/article-sida-une-education-de-l-incertitude-49758130.html), alors qu’un premier essai allait déjà dans ce sens, j’avais souligné que nous avions les moyens d’éradiquer cette épidémie : « Un virus, pour se reproduire, a besoin de trouver de trouver un «hôte», et ceci à une relative grand échelle, sinon, il finit par disparaître, «faute de combattants». Il se trouve que si un dépistage à grande échelle (et bien sûr surtout dans les pays en voie de développement) était pratiqué et si tous les patients séropositifs (la plupart....) étaient traités avec les thérapies actuelles qui permettent de diminuer la charge virale dans des proportions telles que la transmission du virus devient improbable, peu à peu, alors que les contaminés vieillissants disparaîtraient, «le réservoir» de virus deviendrait si insuffisant qu'il ne pourrait plus se reproduire.... Ceci est possible, en une ou deux décennies, si l’on y met autant d’énergie que pour le sauvetage du système financier… ».

Mais faudrait il pour cela que les gays se sentent encore engagés par ce combat au lieu de n’avoir plus en tête que le « droit à l’indifférence ». Je partage totalement les propos de Christine le Doaré, présidente du centre LGBT Paris, dans TETU : « Il y a une perte évidente des repères individuels et collectifs sur ce sujet. L’obsession du mariage et de l’adoption a étouffé en partie d’autres luttes....Cette recherche absolue de normalité ne remet pas en question les principes fondamentaux de la société. Ceux qui en font les frais sont les mêmes : les femmes, les malades, les précaires.». A rapprocher de la pensée de deux auteurs, dans le même numéro de Tetu, Judith Butler « pour qui l’empire de la norme sexuelle est inséparable d’un assujettissement, d’un attachement passionné à la norme » et Murray Rothbard, intellectuel américain libertaire dont son ouvrage « L’éthique de la liberté » « débouche sur une critique radicale de l’Etat, dont l’action normalisatrice aurait tendance à uniformiser les modes de vie plutôt qu’à favoriser la dissidence et la différence.»

Lady Gaga, dont Bertrand est un fan, fervente militante du mariage gay, a eu droit à quelques lignes dans le dernier volume du journal de Renaud Camus. Ce dernier, qui prend un malin plaisir a relever les impropriétés de langage des journalistes français a relevé celle-ci qui m’a fait sourire « Lady Gaga....aussi connue pour sa musique que pour ses tenues ». Il aurait fallu dire, peut être trouverez vous qu’on est à limite de l’enculage de mouches en plein vol, « Lady Gaga....aussi connue pour ses tenues que pour sa musique»... Je ne suis pas sûr que Renaud Camus ait raison...il se pourrait bien que ce qui restera de Lady Gaga, ce sont ses tenues....

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 21:06
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Enfant et adolescent, j'étais bien sûr heureux de partir en vacances, mais assez rapidement avec une vive accélération à l'approche du 15 août (il est vrai qu' en ces temps là elles s'étendaient de Juillet à fin septembre), je commençais à m'ennuyer, à ne plus penser qu'aux nouveaux livres de classe, à mes nouveaux professeurs, etc. Cela exaspérait  mon frère et mes parents.

J'ai peu changé. Je ne vois pas d'un mauvais oeil la perspective de 2 ou 3 semaines de vacances, besoin de dormir plus, de combler mon retard de lecture, de soleil, et le plaisir de retrouver début août Sitgès, sa plage, ses bars, ses restaurants, sa phone gay, ses nuits qui se terminent au petit matin, les amis que l'on retrouve, les étapes touristiques à l'aller ou au retour. Tout cela se mêlera à mon impatience que "la vie reprenne", que cesse ce désert culturel des  mois d'été, assez spécifique à la France : aucune sortie littéraire avant la fin août, une production cinématographique globalement affligeante (ils appellent ça "la fête du cinéma!), une télévision où les rares émissions dignes d'intérêt disparaissent, une actualité au ralentie (il est vrai que cet été nous sommes plutôt gâtés avec la crise des dettes souveraines, le feuilleton DSK, les vacances de Mr Hulot et les déclarations de sa rivale, la passionaria viking, qui veut déplacer le défilé militaire le 11 novembre ou le 8 mai, une façon sans doute de célébrer la division de l'europe...).

Combler mon retard de lecture, l' été n'y suffira pas, seule la retraite en viendra peut être un jour à bout. Ces dernières semaines, au gré de mes déplacements, j'ai limité mes efforts à la lecture de quelques thrillers, notamment celui de Shane Stevens, "Au delà du mal", qui avait remporté un franc succès public et critique il y a près de deux ans, qualifié de "polar exceptionnel". C'est ce que l'on espère en abordant ce pavé de 900 pages, mais on est vite déçu par la simplicité de l'intrigue policière proprement dite, le seul suspense étant son dénouement, la façon dont le psychopathe, "tueur en série", connu dès les premières pages, va se faire prendre et par l'inconsistance des personnages. On est cependant emporté par le souffle qui anime l'écriture de cette fresque, on ne s'ennuie pas,  dont l'intérêt réside surtout  dans la peinture au vitriol qui est faite de la société américaine, de son milieu politique et journalistique, de sa police, de son peuple. Sans doute faut il aussi savoir que ce livre a été écrit il y a plus de 30 ans par un auteur anonyme et qu'il a été considéré comme un véritable renouveau du roman  de "serial killer". Avant de d'avoir lu, étant donné l'enthousiasme qui avait entouré sa sortie, je m'étais procuré le deuxième roman de Shane Stevens publié en France, "L'heure des loups", dont je me suis demandé s'il s'agissait bien d'une oeuvre du même auteur... Autant l'écriture du précédent roman était fluide, les personnages inexistants, l'intrigue linéaire, autant le style du suivant m'a paru difficile, on songe parfois à en abandonner la lecture, avec des personnages bien réels et une intrigue d'une grande complexité. Ce second ouvrage, qui relève  plutôt du roman d'espionnage, est aussi un document sur l'utilisation d'anciens criminels nazis par les services secrets occidentaux et un guide amoureux de Paris.

Si je devais vous recommander un "triller", ce serait le premier roman S. J. Watson "Avant d'aller dormir". Thriller psychologique qui conte l'histoire effrayante d'une femme qui souffre d'amnésie à la suite d'un traumatisme, elle se réveille en ayant tout oublié de ce qu'elle a fait la veille au point de devoir tenir un journal de ses activités quotidiennes, journal  dont son thérapeute lui rappelle l'existence chaque matin. C'est à la découverte progressive de  ce qu'a réellement été son passé que cette femme va être confrontée dans un suspense hitchcockien digne de "Psychose".

A signaler aussi dans ce désert estival le très beau film iranien "Une séparation" qui au delà du  regard qu'il porte sur les divisions de la société iranienne et de la survalorisation du rôle de l'homme, a une portée bien plus universelle. L'affrontement des deux héros, prisonniers chacun de leur système de pensée, l'un, représentant la société iranienne aisée, défendant le primat de la raison sur le dogme, l'autre, issu des milieux populaires, s'appuyant sur la tradition fondée sur la religion et l'exigence de vertu, ne peut que conduire au drame, reflet de la fracture du corps social.

 

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 06:49

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Le titre de libération, « DSK saison 2 », témoigne tristement de ce qu’est devenue l’actualité, ou du moins la façon dont elle est traitée, dans notre monde de «l’ immédiat-isation» . Avant même que la saison 2 soit arrivée à son dernier épisode, on nous donne déjà un aperçu de la « saison 3 » pour lesquels on a mis deux équipes de scénaristes en compétition, des journalistes reconvertis, l’une imaginant une histoire basée sur une autre accusation de viol, plus ancienne, mais avec cette fois ci une plaignante moins chargée en signes « victimaires », elle sera caucasienne, journaliste, pas vraiment sexy (mais i l est vrai que mon expertise sur ce point pourrait être contestée...) et aura un visage, l’autre s’intéressant au retour, totalement invraisemblable, de notre héros en politique et sa participation in extremis aux primaires socialistes....On n’exclut pas une fusion des deux scénarios après sondage des ménagères de plus de 50 ans. Encore mieux que l’excellente série américaine « Damages » dont nous avons eu droit à deux saisons sur Canal Plus.

Il faut dire que la perspective d’un « non-lieu » que laisse entrevoir le déroulement de « la saison 2 » contrarie quelque peu les péripatéticiennes du féminisme, les « psychanalystes » de service qui discouraient sur le « vertige suicidaire » de DSK, une partie de la presse qui organisait des débats sous entendant sa culpabilité sur le thème du « tout le monde savait » (je disais dans un précédent billet combien Manuel Walls s’en était indigné en face de Frantz Olivier Giesbert), sans oublier ces socialistes qui derrière Benoît Hamon et Harlem Désir poussaient Martine Aubry à se présenter et s’opposent à toute modification du calendrier des primaires. Il est amusant de constater que les socialistes déjà candidats, Cruella et son ex, sont les plus souples, un retour de DSK dans les conditions actuelles ne pouvant que les favoriser, mais surtout parce que, plus lucides que leur collègues psychorigides de la vieille gauche rance, ils ont compris que ce retour était de toute façon impossible et qu’il ne pouvait donc être que payant d’être « beau joueur ». Pauvre Martine, dans ce monde où une information chasse l’autre, on a presque déjà oublié sa déclaration de candidature.

J’allais oublier de saluer les « complotistes » qui s’en donnent à cœur joie et imaginent déjà une « saison 4 », un « watergate » à la française qui ferait exploser Sarkozy en plein vol. S’en tenir à l’hypothèse la plus plausible, celle que j’évoquais dans un billet précédent (« coup de chaleur »), une relation apparemment consentie qui a mal tournée et qui s’est refermée comme un piège, hypothèse fortement accréditée par la conversation téléphonique de la « soubrette » avec son mari en prison, serait trop simple.

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